Le pape appelle les communautés religieuses à être des exemples et des témoins, pour l’Eglise et pour le monde, que la logique du partage et de la solidarité ont leur place dans l’économie.09/03/2014
La rencontre, organisée à Rome par la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, rassemblait ces derniers jours les trésoriers et économes généraux de plus de 500 communautés à travers le monde.
Comme déjà souligné dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, cette " précarité dans laquelle vit la majorité des hommes et des femmes de notre époque, comme la fragilité spirituelle et morale de tant de gens – en particulier les jeunes " interpellent l'Eglise qui, rappelle-t-il, doit être la première à donner l’exemple pour la combattre et montrer, par leur témoignage, que " le principe de la gratuité et la logique du don ont leur place dans l'économie ".
Le pape François, dans son message, invite donc les communautés religieuses à témoigner la pauvreté vécue par le Christ, une pauvreté qui ne doit pas être pure " théorie " mais doit s’apprendre " en touchant la chair du Christ pauvre, à travers les plus démunis, les pauvres, les malades et les enfants ". Une " pauvreté amoureuse " qui s'exprime " dans la sobriété, dans la recherche de la justice et dans la joie de l'Essentiel ".
" Pour l'Eglise et pour le monde – exhorte le pape – soyez à la pointe du souci de l’autre, à l'avant-garde de l'attention pour toutes les formes de pauvreté et de misère, matérielle, morale et spirituelle."
" Il s’est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté » (cf. 2 Co 8, 9). C’est le titre du message du Pape François pour le carême 2014 (cf. Aleteia). L’occasion d’y retourner pour mieux comprendre cette pauvreté à laquelle invite le pape, celle qui pousse à " regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager ".
Et l’occasion, pourquoi pas, de revisiter son intention de prière universelle pour le mois de janvier 2014, centrée sur le développement économique, qui invite à répondre à son appel : " Je vous exhorte à la solidarité désintéressée et à un retour de l'économie et de la finance à une éthique en faveur de l'être humain. " (Evangelii Gaudium n°58), soit à " remettre l’homme au centre de l’économie " contre " l'illusion financière " de ceux qui continuent à croire que seuls les marchés financiers sont capables d'apporter une prospérité durable.