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Venezuela : Une réunion nationale pour la paix prévue ce mercredi

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Gaëlle Bertrand - publié le 25/02/14
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L’archevêque de Caracas appelle le Président Maduro à écouter les revendications étudiantes et à reconnaître les difficultés économiques du pays.Face aux vagues de manifestations et de violence qui se déroulent depuis quelques semaines au Venezuela (cf Aleteia), l’archevêque de Caracas, le Cardinal Jorge Urosa Savino, a appelé le gouvernement de Nicolás Maduro à écouter attentivement les requêtes des manifestants, majoritairement étudiants.

Après un bilan désastreux des manifestations de ces trois dernières semaines (le site du Monde évoque 14 morts et environ 140 blessés), le Président Maduro, via le site internet de son parti, a convoqué pour ce mercredi 26 février une réunion nationale pour la paix afin de dialoguer en vue de parvenir à un accord. Il y invite tous les courants politiques, sociaux et académiques. L'agence Associated Press rapporte néanmoins qu'il compte garder une position ferme à l'encontre des personnes à l'origine des violences.

Concernant la réunion de ce mercredi, Monseigneur Jorge Urosa Savino s’est montré satisfait d’une telle démarche. Il a également déclaré à l’agence Fides  que le gouvernement devrait « reconnaître les graves problèmes du pays ». Ainsi, selon lui « le dialogue représenterait un pas important mais il est ensuite nécessaire de reconnaître qu’il existe de nombreux problèmes sérieux à résoudre dans le pays, la solution se trouvant entre les mains du gouvernement national ».

En effet, au début du mois de février des mouvements de révolte ont commencé à s’exprimer à l’encontre du niveau d’insécurité dans le pays. Puis, le 12 février dernier, à l’occasion du « jour de la jeunesse », des manifestations anti-gouvernementales soutenues par l’opposition ont débuté, en majorité composées d’étudiants. Ces dernières ont été motivées par la crise économique qui règne actuellement dans le pays. A titre d’exemple, le taux d’inflation en janvier dernier y atteignait 50%.

Les opposants au parti socialiste en place dénoncent en particulier la répression violente faite durant les mouvements de ces dernières semaines. Ils réclament également la libération des manifestants arrêtés à cette occasion, dont l’un des leaders de l’opposition, Leopoldo Lopez (du parti Voluntad Popular). Ce dernier, qui s’est lui-même livré à la police, est accusé par le gouvernement d’avoir incité à la violence lors des manifestations étudiantes.

Mais c’est avant tout la politique de Nicolás Maduro qui est remise en cause par la droite vénézuélienne. Les opposants accusent en effet le gouvernement d’avoir aggravé les symptômes de la crise économique. L’hyper inflation et la pénurie de produits de première nécessité en seraient les conséquences. Si ces revendications sont a priori légitimes, Mgr Padrón Sánchez déplore toutefois auprès de Fides la présence de « petits groupes violents qu’il faut identifier, désarmer et arrêter ».

Le gouvernement voit, au contraire, dans ces vagues de manifestations une volonté de renverser le gouvernement en place, à l’image de la tentative de coup d’Etat de 2002.  

Pour mémoire, après avoir été président par intérim à la mort d’Hugo Chávez en mars 2013, Nicolás Maduro avait remporté l’élection présidentielle en avril dernier. Plus récemment, le 8 décembre 2013  ont eu lieu les élections municipales au Venezuela. Là encore, le Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV), l'a remporté à la majorité. Fondé par Hugo Chávez en 2007, le PSUV avait pour vocation de soutenir la « révolution bolivarienne » qui consistait en particulier à redistribuer au peuple la rente de l’industrie pétrolière du pays (une des plus grandes réserves de pétrole au monde).

Alors que la réunion de ce mercredi pour la paix au Venezuela est très attendue, des évêques vénézuéliens et colombiens ont annoncé une union de prière ce même jour pour la paix dans leurs pays respectifs.

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