En Alabama, les législateurs étudient un projet visant à interdire l’avortement dès que les battements de cœur du fœtus sont détectables.
« Si votre cœur bat, c’est que vous êtes en vie. Acceptons de protéger ces enfants vivants qui sont à naître » a déclaré le rapporteur du projet, la représentante Mary Sue McClurkin
Gènéthique, le premier site francophone d’information et d’analyse de l’actualité en bioéthique, diffusé par la Fondation Jérôme Lejeune, précise que d’autres projets de loi visant à limiter les cas d’avortement, par exemple en allongeant le délai de réflexion de 48h, sont également à l’étude en Alabama, où la législation exige que les femmes enceintes soient informées sur les alternatives à l’avortement, dans les 24h qui précèdent leur IVG.
Mais protéger l’enfant à naître dont le cœur se met à battre ne signifie nullement qu’il n’y a pas un être humain avant cet instant, de même qu’interdire les avortements tardifs n’implique pas que d’autres méthodes de suppression d’un enfant seraient moralement acceptables.
C’est pourquoi l’Etat du Nord-Dakota, en avance sur l’Alabama, a décidé d’aller plus loin dans son combat contre l’avortement : un référendum devrait avoir lieu, en novembre 2014, proposant à ses citoyens une mention constitutionnelle selon laquelle la vie humaine commence à la conception (« Le droit inaliénable à la vie de chaque être humain à n’importe quel stade de développement doit être reconnu et défendu. »).
En cas de réponse favorable, l’avortement serait de facto interdit dans cet État du centre de l’Union et la Cour suprême fédérale serait sans doute saisie.
Aux Etats-Unis, plusieurs Etats ont récemment voté des lois restrictives sur l’avortement, comme l’Arkansas où, en mars 2013, a été adoptée une loi interdisant l’avortement après 12 semaines de grossesse. Selon l’Institut Guttmacher, depuis 2011, ce sont plus de 135 lois restreignant le droit à l’avortement qui ont été adoptées dans divers États américains dans l’espoir que la Cour suprême se saisisse des cas et revienne sur sa décision de 1973. L’Iowa et le Nebraska, mais aussi l’Arizona, le Minnesota, la Virginie, ou encore le Wisconsin sont dans ce cas. (Cf. Aleteia).
Plus de 40 ans après avoir légalisé l’avortement, la Cour suprême américaine semble même plus réceptive aux arguments des anti-IVG qui réclament de pouvoir exprimer librement leur opposition, comme le relevait Le Point en janvier dernier, faisant état de manifestations « pro-vie » de plus en plus fréquentes aux abords de cliniques pratiquant des avortements.
Dans tous ces Etats l’avortement est en chute libre, et les organisations « pro-life » – anti-avortement – multiplient depuis deux ans leurs campagnes auprès des élus pour défendre leur position.
Carol Tobias, la présidente de l’organisation anti-avortement National Right to Life, s’est « réjouie de voir que les femmes rejettent l’idée de l’avortement », dans un communiqué, se félicitant de « l’impact formidable » selon elle du mouvement pro-life. Jeanne Moynihan, présidente de la Marche pour la Vie, manifestation annuelle anti-avortement, s’est également « félicitée » de cette baisse, rapportait Le Monde au début de ce mois de février.