Alerte de Mgr Roko Taban Mousa, administrateur apostolique de Malakal, dans un entretien à l’AED.21/02/2014
Une famine imminente menace les habitants de communes entières au Soudan du Sud, affirme Mgr Roko Taban Mousa. Les combats se poursuivent malgré le cessez-le-feu. Selon l’administrateur apostolique de Malakal, d’innombrables personnes de son diocèse ont « urgemment besoin d’aide ».
Les États fédéraux du Nil supérieur, d’Unité et de Jonglei font partie de ce diocèse et constituent le théâtre des plus violents combats entre les forces gouvernementales et les groupements de rebelles.
L’évêque a décrit les difficultés de transporter des secours dans les régions les plus gravement touchées. Malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 24 janvier, les combats continuent. Il manque surtout du riz, du maïs, des haricots, du sucre. L’huile, le sel et l’eau potable.
« Le Nil supérieur, Bor et Unité sont entièrement détruits. Ce conflit est désastreux et extrêmement inhumain. », ajoute-t-il. Selon lui, presque 100 000 personnes nécessitent d’urgence des vivres dans les régions les plus sévèrement touchées de son diocèse où au moins 30 000 habitations ont été réduites en ruines. Sans compter tous les pillages et attaques recensés contre des institutions importantes telles que les pharmacies et centres médicaux.
Selon des informations des Nations unies, plus de 860 000 personnes sont en fuite et déplacées depuis le 15 décembre 2013, date à laquelle ont éclaté les violents affrontements. Dans tout le Soudan du Sud, des milliers de personnes ont perdu la vie dans ce conflit opposant forces gouvernementales et troupes dirigées par l’ancien vice-président Riek Machar
Pour plus de détails : http://www.aed-france.org/actualite/soudan-du-sud-famine-imminente/