Kim Yuna, la star olympique sud-coréenne de patinage artistique, fait son signe de croix avant chaque performance.21/02/2014
Kim Yuna, fervente catholique et athlète olympique, n’est pas seulement un modèle de dévouement et de comportement sportif, mais également un exemple de comment vivre sa foi en public.
Evan Pham, bloggeur et séminariste pour l’archidiocèse de Detroit (USA), expliquait sur CNN le 11 février dernier qu’il avait été frappé par la prière sur la glace de Kim pendant les J.O d’hiver de Vancouver en 2010.
Cela l’a inspiré, dit-il, quand lui et sa famille ont vu « les images d’elle faisant le signe de la croix » et inclinant la tête, juste avant de commencer la finale dame de patinage artistique pour le titre olympique – qu’elle a d’ailleurs remporté.
«Il y avait cette jeune femme là-bas, sur la patinoire olympique avec toutes ces caméras constamment braquées sur elle », explique-t-il. « Elle n’était pas effrayée. Elle voulait juste se recueillir : elle ne se souciait pas de qui regardait. Quelle inspiration, que ce simple geste de prier aux yeux de tous ».
En Corée du sud, son pays natal, Kim Yuna est considérée comme une des plus grandes stars, en particulier après avoir remporté la médaille d’or aux J.O de Vancouver en 2010, où elle a battu le record des plus hautes notes attribuées pour les dames dans un programme libre.
Assurément l’une des meilleures dans l’histoire du patinage artistique moderne, elle détient le record mondial du plus haut pointage pour les dames dans un programme court, dans un programme libre et en score combiné, et a battu 11 fois le record mondial.
Cependant, en plus d’utiliser sa célébrité pour des documentaires et des publicités pour des cosmétiques, vêtements et produits électroniques, la renommée de Kim lui a également permis de partager sa foi catholique.
Kim s’est converti au catholicisme aux cotés de sa mère en 2008, après qu’elles soit rentrée en contact avec les religieuses et les organisations catholiques locales via son médecin – lui aussi catholique – qui la soignait pour une blessure au genou.
Lors de son baptême, Kim prit le nom de « Stella », d’après Sainte Marie, et confia au journal du diocèse que pendant le rite baptismal, elle « avait senti une énorme consolation dans son cœur » et avait promis à Dieu de continuer « à prier toujours ». En particulier avant les compétitions.
Depuis, Kim Yuna a montré sa foi à la face du monde, en faisant le signe de croix à chaque fois qu’elle pose le pied sur la glace en exhibition comme en compétition. En 2010, elle s’est joint à l’évêque sud-coréen pour une campagne nationale expliquant le rosaire à la population coréenne – et pour expliquer la signification du dizenier qu’elle porte elle-même à son doigt et que ses fans ont confondu avec une bague de fiançailles.
Elle est également très active en termes de volontariat, donnant des fonds aux hôpitaux et universités catholiques et en travaillant aux côtés des évêques catholiques en Corée du Sud en tant que porte-parole pour la charité catholique à Séoul.
De plus, en 2012, la championne a fait un don de centaines de milliers de dollars aux salésiens de Don Bosco pour aider à soutenir les missionnaires dans le sud du Soudan à établir des écoles d’un bout à l’autre de ce pays déchiré par la guerre. Elle a d’ailleurs rencontré les frères salésiens à Séoul pour leur remettre personnellement les dons .
Elle confia à la presse coréenne que, lorsqu'elle était allée en visite en Afrique en 2011, elle avait « senti le besoin d’aider les enfants » et voulait « donner tout le soutien dont elle était capable » aux enfants africains.
Ce témoignage public a incité Pham à être plus ouvert, à partager ses propres convictions. Il explique que pendant sa jeunesse, il était « très anxieux à propos de sa foi », en particulier avec la prière en public. « Je ne voulais pas qu’ils pensent que j’étais bizarre », ajoutant que, d’une certaine manière, exprimer publiquement sa foi c'était «peindre carrément une cible sur votre front » pour attirer les mauvaises blagues, les commentaires désobligeants voire même, la persécution.
Mais quand il vit Kim Yuna prier sur la glace, sa peur disparut. « C’est une chose tout à fait normale pour elle, quelle force de témoignage ! » Cette action lui fit se poser la question : « si elle peut le faire, pourquoi pas moi ? »
Son exemple lui aura appris que « nous avons la chance de pouvoir manifester » notre foi catholique vers le public. « Que choisir, entre être effrayé ou ne pas l’être ? Ne pas avoir peur est tellement plus beau ».
Maintenant, il est bien plus enclin à prier en public et à partager sa foi avec des étrangers, y compris sur son blog. Mais l’exemple de la patineuse lui revient sans cesse en mémoire.
« Si j’hésite une seconde à faire le signe de croix, je repense à ce que j’ai vu ».
Pham dit que Kim est souvent présente dans ses prières, et qu’elle l’a inspiré à « prendre du temps pour prier » pour les autres personnalités publiques qui ont « un tel potentiel à faire le bien ».
« J’espère vraiment qu’elle va continuer à utiliser son influence de la bonne manière: évangeliser.»
Aux J.O de Sotchi 2014, ce mercredi à 16h00, Kim se lancera à nouveau sur la piste glacée.