L’agence Fides fait état de 50.000 réfugiés, toutes tendances confondues, dans le district nord de Bondo, en République démocratique du Congo. Un repaire potentiel pour des groupes armés antagonistes.19/02/2014
L’instabilité en République centrafricaine représente une menace pour ses voisins. A commencer par la République démocratique du Congo (RDC), où la vie dans le district nord de Bondo présage une cohabitation difficile entre la population locale et les refugiés centrafricains mais surtout entre les centrafricains eux-mêmes.
Ces derniers sont arrivés en deux vagues : une première après le renversement du président François Bozizé (mars 2013) par les rebelles de la Séléka (à dominante musulmane), et une deuxième, après le départ du président Michel Djotidia (janvier 2014), sous la pression des anti-balakas (milices d’autodéfense à dominante chrétienne) contre les rebelles de la Séléka, leurs persécuteurs pendant de longs mois. Chassés de Bangui, les anciens guérilleros de la coalition Séléka viennent à leur tour chercher refuge dans le nord de la RDC, en particulier à Bondo qui accueille aujourd’hui, dans ses villages, un total de 50.000 réfugiés.
Selon l’agence Fides, la menace d’un transfert de la crise centrafricaine, est bien réelle : la zone risque de devenir un repaire de groupes armés centrafricains antagonistes, comme cela a été le cas pendant des décennies dans l’est du Congo pour des mouvements armés d’origine ougandaise, rwandaise et burundaise se livrant au commerce de ce qu’il est convenu d’appeler les « minerais du sang », et que les mines d’or du nord ne deviennent donc à leur tour le principal enjeu de leurs affrontements.