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Moines de Tibhirine : le dernier survivant souffle ses 90 bougies

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 17/02/14
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« Ne me prenez surtout pas pour un saint », déclare Frère Jean-Pierre Schumacher au Progrès de Lyon. 18 ans après l’assassinat de ses frères moines, son émotion reste entière.17/02/2014

Frère Jean-Pierre SCHUMACHER est le dernier survivant des moines de Tibhirine (Algérie), dont sept avaient été enlevés et tués en 1996.
 
Samedi dernier, 15 février, il a fêté ses 90 ans. Le Progrès a pu le joindre au téléphone de façon très exceptionnelle durant quelques minutes : « J’ai reçu depuis hier (vendredi), beaucoup d’appels, de lettres et d’e-mails pour me souhaiter un bon anniversaire. Je suis très ému et touché, en particulier par une lettre du cardinal Barbarin : de voir qu’il connaît bien notre histoire, cela m’a fait plaisir», a-t-il déclaré à nos confrères de Lyon. »
 
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Frère Jean-Pierre était portier de nuit au monastère de Tibhirine, non loin d’Alger. C’est lui qui, en fin d'après-midi du 26 mars 1996, avait verrouillé les portes qui ne devaient être réouvertes qu’à 7h30 le lendemain. Il est 1h15 du matin quand il est tiré de son sommeil par une discussion en arabe dans l’enceinte du monastère. Il reconnaît aussi la voix de Dom Christian le prieur qui parle couramment l’arabe. Lorsque le calme est revenu, frère Amédée (décédé en juillet 2008) sort de sa chambre et retrouve Jean-Pierre à la porterie. Hébétés. Ils ne sont plus que tous les deux. Les sept autres moines ont été enlevés par des islamistes. (cf. Janine Tissot)
 
A l’annonce de l'assassinat des sept frères, le 26 mai 1996, Frère Jean-Pierre devient successeur de Christian de Chergé, jusqu’en 1999, terme de son mandat, ayant atteint l’âge limite de 75 ans. Il est au monastère Notre-Dame de l’Atlas au Maroc.
 
Seules les têtes des religieux ont été retrouvées, au bord d'une route de montagne. Les corps n’ont jamais été retrouvés, laissant songer que l’on avait tenté de dissimuler les circonstances de leur mort. Le juge antiterroriste Marc Trévidic s’est rendu à Alger en novembre dernier pour une réunion préparatoire à une nouvelle enquête sur leur mort entourée encore de nombreuses zones d’ombre. (cf. Aleteia)

Sources: Le Progrès – Janine Tissot

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