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Euthanasie des mineurs : la loi critiquée à l’étranger

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Marine Soreau - publié le 17/02/14
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Votée dans l’indifférence quasi générale en Belgique, le vote de l’extension de l’euthanasie aux mineurs a été vivement critiqué à l’étranger.


17/02/2014

« Assassins ! » : c’est un cri du cœur lancé dans le public après le vote, au Parlement de Belgique, de l’extension de l’euthanasie pour les mineurs et sans limite d’âge (cf. Aleteia).
 
La quinzaine de sentinelles qui veillaient silencieusement devant le Palais de la Nation a été mise en garde-à-vue. Au lendemain du vote, une cinquantaine de citoyens a déposé des gerbes de fleurs devant le Parlement fédéral, à Bruxelles, en signe de deuil. La police les a ôtées…
 
La réaction des évêques de Belgique ne s’est pas fait attendre : « Le droit de l’enfant à demander sa propre mort est un pas de trop. Il s’agit de la transgression de l’interdit de tuer, qui constitue la base de notre société humaine. Les évêques craignent que cette nouvelle loi ouvre grande la porte à une prochaine extension aux personnes handicapées, aux personnes démentes, aux malades mentaux, voire à celles qui sont fatiguées de vivre » (cf. Infocatho).
 
Dans le pays, le vote s’est déroulé dans l’indifférence quasi-générale. « Une seule chaîne de télévision, jeudi soir, a consacré quelques minutes à l’événement », écrit Isabelle de Gaulmyn sur son blog. « C’est l’échec, au cœur de l’Europe, d’une certaine conception de l’homme qui a pourtant façonné ce continent », affirme-t-elle dans cet article où elle y explique pourquoi l’Eglise en Belgique n’a pas su se faire entendre…
 
A l’étranger, les critiques ont été vives, comme le relate cette dépêche de Reuters qui cite notamment un éditorial du quotidien allemand « Die Welt » qui juge que la Belgique s'est fourvoyée dans un « abîme moral ». « Un Etat qui autorise une telle chose est un Etat en faillite ».
 
En France, Xavier Mirabel, président d’Alliance VITA, a réagi vivement : « L’euthanasie des enfants, fondée sur une articulation confuse entre leur consentement et celui de leurs parents, demeure un acte extrêmement choquant, un acte de démission et d’abandon. Comment une démocratie peut-elle à ce point perdre le sens de la dignité de toute vie ? ».
 
Alliance Vita appelle à un « sursaut éthique de l’opinion publique, en France et dans toute l’Europe, pour faire barrage à l’euthanasie et au suicide assisté. D’autant que ce même jour, en France, une proposition de loi de sénateurs du groupe écologiste vient d’être renvoyée à la commission des affaires sociales du Sénat : ce texte prône l’euthanasie non seulement pour des cas de fin de vie, mais également pour des personnes dont le pronostic vital à brève échéance n’est pas menacé ».
 
Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien Démocrate, a souhaité interpeller le gouvernement français, réclamant « une condamnation ferme afin que les Français puissent être sûrs qu’une proposition de ce type n’arrivera pas en France ». « La Belgique aura mis un peu plus de 10 ans pour en arriver là. Alors que la majorité actuelle prévoit une nouvelle loi sur la fin de vie dans notre pays, il serait opportun qu’elle s’interroge sur les immenses dérives qui se profilent et qu’elle renonce à ce projet ».
 
A Mumbai, en Inde, les participants au premier Congrès international de soins palliatifs pédiatriques a appelé le gouvernement belge « à reconsidérer sa récente décision » (cf. La Libre.be). « Nous croyons que l’euthanasie ne fait pas partie de la thérapie palliative pédiatrique et ne constitue pas une alternative », affirment-ils dans une déclaration.
 
Enfin, en Russie, des membres du Parlement ont étudié la possibilité « d’interdire l’adoption d’enfants russes par des Belges » (cf. Le Soir.be).
 
 

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