Le collectif «Ensemble pour le bien commun» demande à François Hollande de retirer de la circulation le timbre à l’effigie de la fondatrice des Femen.06/02/2014
Elle fait partie de ceux qui avaient mis en ligne une supplique au Pape, signée par 125 000 personnes à la veille de la visite de François Hollande au Vatican. Julie Graziani, porte parole du collectif «Ensemble pour le bien commun», a publié une lettre ouverte sur le site du Figaro (lire cette lettre ici). Son but : que soit retiré de la circulation le timbre à l'effigie d' Inna Shevchenko, la fondatrice des Femen.
"Afin d'apporter aux millions de Français qui ont été choqués par ces profanations la preuve de la sincérité de votre engagement, nous vous demandons solennellement de faire retirer le timbre dit «Marianne de la Jeunesse», que vous avez personnellement choisi puis dévoilé à l'Élysée le jour de la fête nationale et qui, de l'aveu même de l'un de ses auteurs, Olivier Ciappa, a pour modèle Inna Shevchenko, la fondatrice des Femen."
Rappelant que les profanations commises récemment par les Femen à Paris "ont profondément heurté des millions de Français dans leur conscience religieuse mais aussi dans leur simple attachement à la France, à ses valeurs et à son patrimoine", Julie Graziani, au nom du collectif dont elle est la porte-parole, espère que "de réelles poursuites seront engagées par votre gouvernement contre toute nouvelle agression contre le christianisme et les lieux de culte."
« Il est impensable que la leader de ce mouvement violent, extrémiste, antireligieux, qui appelle maintenant au terrorisme, incarne plus longtemps d'une manière ou d'une autre la République française et ses valeurs. (…) Elle est aussi l'une des profanatrices de la cathédrale Notre-Dame durant laquelle des dégradations ont été faites sur les nouvelles cloches qui étaient exposées et au cours desquelles elle hurlait seins nus «Pope no more!»." Cette affaire passera le 19 février 2014 devant le tribunal correctionnel de Paris, où Inna Shevchenko sera jugée ainsi que d'autres Femen.
"Au regard de la gravité des faits, et en votre qualité de chef de l'Etat, vous ne pouvez cautionner plus longtemps cette situation qui heurte une grande partie de la population française, conclut-elle. Nous vous demandons donc de prendre les mesures qui s'imposent en faisant retirer les timbres à l'effigie d'Inna Shevchenko émis par la Poste et de manière générale supprimer la représentation de celle-ci de tout document officiel." Cette lettre ouverte suscitera-t-elle des réactions de la part d'élus et de l'Elysée ? Pour l'instant, seule la députée Valérie Boyer a posé une question écrire au ministre de l'intérieur quant à l'éventualité d'un retrait de la vente des actuels timbres postaux à l'effigie de la « Marianne de la Jeunesse ». Mais à quelques semaines des élections municipales et au lendemain du retrait du projet de loi Familles, il semble cependant difficile de croire que l'Elysée puisse prendre une telle décision.
Dès mardi, une membre française des Femen prénommée Pauline répliquait à cette lettre ouverte sur Internet, en insultant le Président de la République affirmant être la "cocue du Président". Mercredi 5 février, les Femen dénonçaient, dans une «lettre à François Hollande », «un gouvernement conservateur qui courbe l'échine et bafoue toutes les femmes». «Il est tant (sic) d'assumer vos actes, de faire face aux justicières Femen et à la révolte féministe qui se met à gronder. Non ce n'est pas un coup de vent Monsieur, mais bien une tempête qui va s'abattre sur vous».