La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) réagit à l’adoption de la « feuille de route de l’UE contre l’homophobie et les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ».
05/02/2014
Après l’adoption du Rapport Lunacek (cf . Aleteia ici et ici), plus de 200 000 personnes ont écrit aux députés européens en leur demandant de rejeter le rapport, « un signe que ce dernier divise l’UE, portant ainsi atteinte à la paix sociale sur notre continent », écrit la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE).
La députée Ulrike Lunacek qui présentait ce texte, a aussi avoué avoir reçu plus de 40 000 mails demandant le retrait du rapport Lunacek (cf. Yagg). Rappelons que la « feuille de route de l’UE contre l’homophobie et les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre » a été adoptée au Parlement européen avec 394 voix pour, 176 contre et 72 abstentions.
Voici le communiqué de la FAFCE :
Aujourd'hui le Parlement européen a adopté un rapport sur « une feuille de route de l’UE contre l’homophobie et les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre » présenté par l’eurodéputé autrichien Ulrike Lunacek. Ce rapport adopté par deux tiers du Parlement européen est fondé sur une étude préparée entre autres par le lobby LGBT ILGA Europe, à la demande de la Commission LIBE du Parlement européen.
Dans une lettre ouverte aux députés européens en vue du vote Antoine Renard, Président de la FAFCE, a interrogé les eurodéputés: « La vie sexuelle privée devrait-elle être un critère pour les politiques de l’UE ? »
La FAFCE a suggéré que « La vie sexuelle privée ne devrait pas être un critère pour les politiques publiques. L’UE doit assurer la pleine jouissance des droits fondamentaux pour tous les citoyens. Les Etats membres mettent en oeuvre les droits fondamentaux et garantissent l’équilibre entre le droit à l’égalité des chances les autres droits fondamentaux. Quel que soient les choix privés dans le domaine de la sexualité, les droits fondamentaux sont les mêmes pour tous. Il ne devrait pas y avoir une catégorisation des droits fondamentaux en fonction des penchants sexuels. »
La FAFCE a sonné l’alerte dès la présentation du projet du rapport en octobre 2013. Elle a souhaité attirer l’attention sur le fait que ce sujet risquait de créer des réactions très fortes. En effet, le rapport intervient dans des domaines qui relèvent exclusivement de la compétence des Etats membres et non de l’UE, à l’instar du droit de la famille.
La FAFCE a rappelé que « l’Union européenne fait actuellement face à beaucoup de défis. Sa popularité auprès des citoyens européens n’est pas à son apogée. Faire la promotion d’un agenda basé sur des choix de style de vie individuels et qui divise clairement les Etats membres ne peut être la meilleure solution pour accroître la cohésion sociale au sein de l’UE. Tous les citoyens de l’Union ont le droit de vivre en paix, et la dignité de chaque personne doit être respectée. Toutefois, la tendance à catégoriser les droits de l’Homme n’est pas la voie à emprunter : chaque personne, chaque homme et chaque femme, sont bénéficiaires des droits de l’Homme et égaux en dignité. Néanmoins nous ne devons pas oublier que ces droits ne sont pas conditionnés par un type de désir sexuel individuel mais par le bien commun. »
Plus de 200 000 citoyens ont écrit aux députés européens leur demandant de rejeter le rapport, un signe que ce dernier divise l’UE, portant ainsi atteinte à la paix sociale sur notre continent.