Le Vatican avait tablé sur les 2.000 à 5.000 abonnés lors de l’ouverture du compte « @Pontifex_ln », en janvier 2013. Aujourd’hui ils sont plus nombreux que sur les comptes allemand et arabe.04/02/2014
Deux ans après son ouverture par Benoît XVI, le compte Twitter en latin du pape François a franchi le cap des 200.000 abonnés. Un succès inattendu, et jugé « impensable » lors de sa sortie, un peu plus d’un mois après celle des 8 autres comptes (espagnol, anglais, italien, portugais, français, allemand, polonais et arabe) qui, selon les derniers résultats de l’enquête Third Place/Aleteia vient de franchir, latin compris, le cap des 11 millions de followers dans le monde entier.
On trouve parmi ces "followers" non seulement des religieux et des pratiquants, mais aussi de jeunes étudiants et leurs professeurs, des avocats et des journalistes, pour le seul plaisir de s’exercer sur une langue ancienne qu’ils ont étudiée. Le père américain Daniel Gallagher, membre du bureau de la Secrétairerie d'État en charge de la rédaction des tweets en latin, le premier étonné, attribue néanmoins son succès à plusieurs raisons : le caractère International de la langue latin, sa manière transnationale de communiquer… par delà les siècles. « Pour beaucoup de ses fans, confie-t-il à l’AFP (cf. Le Point) cette langue « transmet tant de vertu et de noblesse d'expression ».
Le premier Tweet de Benoît XVI sur (@Pontifex_ln, remonte au 17 janvier 2013 et s’inspirait de la Semaine de prière pour l’unité des Chrétiens: « Unitati christifidelium integre studentes quid iubet Dominus'? Orare semper, iustitiam factitare, amare probitatem, humiles Secum ambulare' » (Que commande le Seigneur à ceux qui désirent vraiment l'unité des fidèles du Christ ? De prier toujours, d'agir continuellement avec justice, d'aimer la droiture, de marcher humblement avec Lui").
Pour le père Gallagher, le latin est aujourd’hui bien adapté au message direct et profond de François, mais ce dernier est « difficile à traduire, son style est si informel, un langage courant ».
En effet essayez de traduire en latin l’expression « têtes grincheuses », utilisée par le pape pour définir certains religieux ! Le bureau des traducteurs de la langue latine, lui, la traduit par vultu truci « en puisant dans les expressions de l'auteur truculent romain Plaute (254-184 avant JC) », précise le prêtre américain.
Et essayez de traduire les nouveaux mots d'internet ! « Un vrai travail d’équilibriste », commente le père Gallagher.
Les Allemands seraient particulièrement nombreux à suivre le pape en latin, suivis des Anglais et des Américains. Mais il y aurait des followers aussi en Chine, en Inde, en Afrique, dans le monde entier…
Le Tweet en latin d’hier 3 février 2014 : « Magni nostra interest amicos habere constantes. Maxime autem nostra interest Domino confidere, qui nos in discrimine numquam destituit » (« C’est important d’avoir des amis à qui se confier. Mais il est essentiel d’avoir confiance dans le Seigneur qui ne nous déçoit jamais »)
Pour en savoir plus, lire tout l’article sur Le Point : ICI