A l’occasion de la Journée dédiée à la vie consacrée ce dimanche, Aleteia vous propose un retour sur la genèse de cet événement, initié par Jean-Paul II, et sur les différentes formes de vie consacrée.
01/02/2014
Dimanche 2 février : Journée dédiée à la vie consacrée. Cette journée a été instituée en 1997 par le bienheureux Jean-Paul II, quelques mois seulement après la publication de son exhortation apostolique post-synodale sur la vie consacrée, Vita Consecrata. Le 2 février n’a du reste pas été choisi au hasard. Il s’agit même d’une date symbolique puisqu’en ce jour précis nous célébrons la présentation de Jésus au temple de Jérusalem. Ainsi, à l’image de Marie et de Joseph avec Jésus, l’Eglise « continue d'offrir ses fils et ses filles au Père ».
Lors de son message pour le lancement de cette Journée, le 6 janvier 1997, le Pontife polonais revenait sur l’origine de sa décision. Le projet avait pour lui trois objectifs. Il y voyait tout d’abord la possibilité de rendre grâce au Seigneur « pour le grand don de la vie consacrée ». Il affirmait ensuite que cela permettrait de « faire mieux connaître et apprécier la vie consacrée au peuple de Dieu tout entier ». Enfin, la démarche s’adressait aux personnes consacrées elles-mêmes. Jean-Paul II leur proposait en effet de « célébrer ensemble et solennellement les merveilles que le Seigneur a accomplies en elles ».
La Journée du 2 février est aussi l’occasion de nous remémorer l’essence même de la vie consacrée. La définition exacte nous est donnée par le code de droit canonique de l’Eglise catholique. Il s’agit d’ « une forme de vie stable par laquelle des fidèles, suivant le Christ de plus près sous l’action de l’Esprit-Saint, se donnent totalement à Dieu aimé par-dessus tout, pour que, dédiés à un titre nouveau et particulier pour l’honneur de Dieu, pour la construction de l’Eglise et le salut du monde, ils parviennent à la perfection de la charité dans le service du Royaume de Dieu et, devenus signe lumineux dans l’Eglise, ils annoncent déjà la gloire céleste. »
Aussi, comme l’indiquait le Pape Jean-Paul II, la mission de la vie consacrée consiste à « garder vivante dans l'Eglise la forme historique de vie assumée par le Fils de Dieu quand il est venu sur cette terre. » Don total de soi pour le Seigneur afin d’aller à sa suite, c’est également un témoignage du « véritable Amour » qu’offre le Christ.
Le 2 février est de même une opportunité pour revenir sur la diversité des statuts proposés au sein de l’Eglise. La vie religieuse est sans doute le plus connu d’entre eux. Mais il est tout aussi possible de consacrer sa vie au Seigneur en intégrant un institut séculier, des sociétés de vie apostolique, l’ordre des vierges consacrées ou bien encore en devenant ermite ou veuve consacrée. Chaque état de vie a sa fécondité propre et collabore à la mission de l’Eglise.
Mais la question de la vocation se pose. Vouloir consacrer sa vie au Christ est une première étape. Toutefois, comment discerner ensuite le statut particulier auquel nous sommes appelés ? A cet effet, et afin d’approfondir, certains diocèses proposent par exemple des années de discernement et de propédeutique.
Ainsi, Anne, vierge consacrée française, est entrée dans l’Ordo Virginum il y a six ans après quelques années de discernement. « Je cherchais une forme de vie consacrée dans le monde, en gardant l'aspect laïque de ma vie quotidienne car je n'avais clairement pas un appel à la vie religieuse en communauté » a-t-elle confié à Aleteia. Grâce à ce statut, elle continue son activité professionnelle et reste de fait très proche des gens. Pour elle, la différence entre vie consacrée religieuse et vie consacrée laïque (dans le monde) mériterait d’être mieux connue car elles sont toutes deux sources de grandes richesses.
Au sujet de la vie consacrée de manière plus générale, Anne est revenue pour nous sur le très bel appel qu’elle a reçu : « L'appel à la vie consacrée s'entend au plus profond de son cœur comme le désir de se donner à Jésus seul, c'est un appel très particulier et très fort ! ». Mais, pour conclure, elle rappelle « que ce n'est qu'une des formes possibles de l'appel à la sainteté et de l'appel à aimer Jésus : toutes les vocations sont la plus belle des vocations quand on répond à son appel propre et personnel ! »