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Hollande/Trierweiler : La France blessée par la “répudiation” de la « Première dame »

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Philippe Oswald - publié le 25/01/14
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En annonçant d’un coup de fil à une agence de presse sa séparation avec sa compagne officielle, le Président de la République porte un nouveau coup à la fonction présidentielle et à toute la société.
Le président « normal » a donc tranché le nœud gordien… en téléphonant à l’AFP : « Je fais savoir que j’ai mis fin à vie commune que je partageais avec Valérie Trieweiler. » Seize mots, trois "je"…  Les Français et surtout les Françaises n’ont pas l’air d’apprécier ce clap de fin laconique et brutal qui ressemble à une répudiation, en tout cas à une goujaterie. L’ex-compagne du Président de la République n’était guère populaire, mais elle fait figure de victime après avoir eu le mauvais rôle, comme l’eurent jadis la plupart des maîtresses des rois.

C’est donc en célibataire ou plutôt sans "Première dame" à ses côtés (car avec ou sans, il reste célibataire, si ce mot a encore un sens) que le Président de la République effectuera sa visite d’Etat en Amérique, le 11 février. 

Beaucoup se réjouissent de cette mort annoncée du vrai/faux statut (bien réel mais non officiel) de « Première dame de France ».
-C’est un homme que les Français ont élu, pas un couple, disent-ils. Nous ne sommes pas des Américains ! ajoutent-ils, en agitant l’habituel repoussoir du cousin d'Outre-Atlantique. Sans compter que la Première dame coûte cher avec son secrétariat, son cabinet, ses déplacements, et l’indispensable protection qui l’entoure.

Pourtant cette clarification est surtout une mutilation, une blessure de plus à inscrire au bilan déjà très lourd de la présidence de François Hollande. Elle s’enracine dans l’individualisme et dans le refus idéologique de l’institution du mariage que François Hollande a partagé avec sa première compagne, mère de leurs quatre enfants, Ségolène Royal. C’est un choix profondément antisocial car il récuse la reconnaissance par la société de la fondation d’une famille. Celle-ci devrait pour sacrifier à la « modernité » demeurer d’ordre strictement privé, ce qui est un non-sens puisque le corps social existe premièrement par la famille comme le corps humain existe d’abord par les cellules qui le constituent. Que ces cellules « dérapent » et c’est la maladie, une maladie grave : le cancer.

Mais la nature humaine est têtue. Chassée par la porte principale, fût-ce celle de l'Elysée, elle rentre par la fenêtre. François Hollande n’a jamais eu d’épouse, il a eu des maîtresses…officielles, l’une d’elle ayant même été gratifiée du titre de « Première dame » pendant un an et demi.

Sa vie prétendument  privée fait régulièrement la couverture des magazines, et pas toujours à son corps défendant. Aujourd’hui, il préfèrerait sans doute que l’on parle d’autre chose. Mais la seconde compagne ne semble pas disposée à passer l’éponge. Par-dessus le marché, elle est journaliste à Paris Match, un hebdomadaire dont le scoop indiscret est la tasse de thé.

Exit donc le vrai/faux statut de « Première dame ». Mais c'est au profit d’un vrai/faux statut de président « célibataire »… Chacun sait en effet que François Hollande ne l’est pas vraiment, qu’il poursuit autrement une vie de couple, mais un couple non moins précaire que les précédents, sans mariage, sans engagement à la fidélité.
-Faites comme si vous ne le saviez pas, c'est du domaine de la vie privée, fait-il dire aujourd’hui aux Français par sa garde rapprochée. Mais beaucoup de ceux qui répondent en chœur, comme dans le sketch des Inconnus : « Cela ne nous regarde pas ! » attendent avec gourmandise le prochain épisode du feuilleton.

Le fond du problème, c’est que l’être humain n’est pas simplement un individu mais une personne. Une personne, c’est un être de relations, pas une île ! – et le premier magistrat de notre pays n’échappe pas à cette condition commune. Nos relations nous construisent, nous édifient, nous identifient – et plus que toutes, les relations filiale et conjugale. Un homme qui a choisi de vivre de relations précaires s’expose à la précarité, personnellement, familialement ; et l'on le voit bien que ce n'est pas sans conséquence pour le pays qu'il dirige. Aux Français d’en tirer les leçons, qu’ils sortent de la schizophrénie dans laquelle on veut les enfermer, et n’oublient plus d’intégrer la prétendue « vie privée » dans les critères de leurs choix d’électeurs.
 
 

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