Le 13 janvier 2014, le Pape François a déclaré aux ambassadeurs des pays avec lesquels le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques, que la paix est blessée par la «culture du déchet », en particulier lorsque les êtres humains eux-mêmes sont « jetés » comme s’ils étaient des « choses non nécessaires », en particulier les enfants.
« Par exemple, la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur; ou encore ceux qui sont utilisés comme soldats, violentés ou tués dans les conflits armés, ou ceux qui sont objets de marché dans cette terrible forme d’esclavage moderne qu’est la traite des êtres humains, qui est un crime contre l’humanité ».
Les migrants n’ont pas été oubliés dans le discours du Pape, en particulier ceux provenant de l’Afrique, et qui souvent “vivent en déplacés ou en réfugiés dans des camps où ils ne sont plus considérés comme des personnes mais comme des numéros anonymes », ou encore ceux qui meurent en chemin. Le Pape a rappelé la brève visite qu’il a faite récemment à l’île italienne de Lampedusa.
Regrettant qu’il y ait « une indifférence générale devant de semblables tragédies, signe dramatique de la perte du ‘sens de la responsabilité fraternelle’, sur lequel est basée toute société civile ».
La paix au Moyen-Orient
Le Pape François a aussi parlé de la situation difficile du Moyen-Orient, en particulier en Syrie. Il a mis en garde contre le risque de déstabilisation de la région, et exprimé son espoir dans la récente reprise des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens. Il s’est dit vivement préoccupé par l’exode des chrétiens du Moyen-Orient et du Nord de l’Afrique.
Le souverain pontife a consacré une bonne partie de son discours à la situation de plusieurs pays arabes, spécialement de la Syrie, à seulement une huitaine de jours de la Conférence “Genève 2”.
« Il faut maintenant une volonté politique commune renouvelée pour mettre fin au conflit », a affirmé le Pape. Il a exigé tout particulièrement le plein respect du droit humanitaire : « On ne peut accepter que la population civile sans défense, surtout les enfants, soit frappée ».
Le Pape a noté avec préoccupation « les tensions qui, de différentes manières, frappent la région. Je regarde avec une particulière inquiétude le prolongement des difficultés politiques au Liban, où un climat de collaboration renouvelée entre les différentes instances de la société civile et les forces politiques est plus que jamais indispensable ».
« Je pense aussi à l’Égypte, qui a besoin de retrouver une concorde sociale, comme aussi à l’Irak, qui peine à arriver à la paix espérée et à la stabilité. En même temps, je relève avec satisfaction les progrès significatifs accomplis dans le dialogue entre l’Iran et le “Groupe 5+1” sur la question nucléaire ».
Concernant les négociations entre Israéliens et Palestiniens, le Pape a demandé aux parties des « décisions courageuses pour trouver une solution juste et durable à un conflit dont la fin se révèle toujours plus nécessaire et urgente ».