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Parlement européen : la Commission ressuscite le rapport Estrela

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Judikael Hirel - publié le 13/01/14
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Coup de théâtre : alors que, contre toute attente, le rapport Estrela avait été rejeté par le Parlement Européen le 10 décembre dernier, la Commission relance le débat, à la veille des élections.(légende photo : Edite Estrela)

13/01/2014

A quoi servent les députés européens si leur vote peut être remis en cause du jour au lendemain par les hauts fonctionnaires de la commission européenne ? En effet, alors que les européens éliront dans quelque semaines leurs nouveaux députés, la Commission Européenne va intervenir ce mardi 14 janvier devant le Parlement actuel sur les droits sexuels et génésiques. 

Cette déclaration pourrait être suivie du vote d'une résolution, ce qui revient ni plus ni moins à relancer le débat sur le tristement célèbre rapport Estrela, soutenu par de nombreux lobbies (European Womens' Lobby (Lobby Européen des Femmes), Amnesty International, Women's Platform, ILGA Europe (Lobby LGBT), Catholics for Choice, International Planned Parenthood Federation (Planning Familial International), European Humanist Federation, European Parliamentary Forum on Population and Development).

Ce rapport avait pourtant été renvoyé une première fois à la commission des Droits de la Femme, puis rejeté une deuxième fois par la majorité des députés il y a tout juste un mois. Son but : faire reconnaître comme "droits fondamentaux" par le Parlement européen des questions devant en principe respecter le principe de subsidiarité, quant à « la santé et les droits sexuels et génésiques » :  contraception, avortement, éducation sexuelle des enfants à l'école, éducation à l’égalité de genre et recours à la PMA pour les femmes.

Intervenir auprès des élus européens


En rejetant le rapport Estrela le 10 décembre dernier, les députés européens avaient également adopté une résolution alternative (2013/2040, INI) précisant clairement que "La définition et la mise en œuvre des politiques relatives à la santé et aux droits sexuels et génésiques et à l'éducation sexuelle dans les écoles relèvent de la compétence des Etats membres". Alors pourquoi autant d'insistance pour faire accepter un rapport démocratiquement rejeté, qui plus est dans l'urgence, à la veille des prochaines élections européennes  ? Quels intérêts rentables se dissimulent derrière une telle insistance ? Sur le site Le Nouveau Féminisme Européen, les anciens députés européens Elizabeth Montfort et Nicole Thomas-Mauro proposent aux citoyens européens de protester auprès des membres de la commission européenne ou d'intervenir auprès des députés français du Parlement européen ayant voté pour la résolution alternative le 10 décembre dernier.

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