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Épiphanie, l’étoile des Écritures

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Pour reconnaître la manifestation de Jésus dans notre vie, nous avons tous à suivre cette étoile qui nous guide dans notre nuit : la foi.

Pour reconnaître la manifestation de Jésus dans notre vie, nous avons tous à suivre cette étoile qui nous guide dans notre nuit : la foi.

Du blogue de Jacques Gauthier : http://www.jacquesgauthier.com/blog/entry/epiphanie-l-etoile-des-ecritures.html
 
 
 Fête de l’Épiphanie ou fête des Rois ? Je les trouve bien sympathiques ces mages qui se mettent en route à la suite d’un signe. « Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » (Matthieu 2, 2) L’évangéliste ne dit pas qu’ils sont rois, ni combien ils sont. Leurs noms ne sont pas mentionnés, leur nationalité non plus, ni que l’étoile a guidé toute leur route.
 
Nous savons qu’ils viennent d’Orient, donc qu’ils sont des non-juifs, et qu’ils se rendent à Jérusalem pour se renseigner où trouver le roi des Juifs qui vient de naître. Car le salut est pour tous et Jésus va se manifester (sens du mot grec épiphanie) à toutes les nations. Ce sont d’ailleurs ces étrangers qui vont reconnaître l’action de Dieu en la personne de Jésus, non les autorités juives représentées par Hérode.
 
Où le trouver ?
 
La question “où le trouver” est primordiale. Les mages sont des astrologues, des savants, qui interprètent les songes et observent les astres pour trouver un sens au temps qui passe. Hérode apprend leur venue. Il demande aux chefs des prêtres et aux scribes en quel lieu devait naître le Messie. “À Bethléem en Judée”, lui répondent-ils, selon la prophétie de Michée. L’Écriture, plus que l’étoile, est le guide sûr pour nous conduire au Christ. “Un astre issu de Jacob devient chef, un sceptre se lève, issu d’Israël” (Nombres 24, 17).
 
Les autorités juives savent interpréter les prophéties, mais ils ne bougent pas. Sans la foi, que signifient les signes et les prophéties. Les mages eux se remettent en route, et, en étant réorientés par les Écritures, ils retrouvent l’étoile qui, cette fois, les conduit jusqu’au Messie. Ils lui offrent de l’or pour sa royauté, de l’encens pour sa divinité, de la myrrhe pour son humanité. Avertis en songe, ils reprennent un autre chemin pour ne pas retourner chez Hérode qui veut tuer l’enfant. Ce chemin symbolise aussi une autre manière de vivre, en conformité avec le Verbe fait chair, le berger d’Israël, venu révéler au monde l’amour insondable du Père, nous ouvrir le Ciel par sa mort et sa résurrection
 
Et nous, quelle parole nous lève de notre torpeur ? Quelle étoile nous met en marche ? Quel signe nous fait avancer dans la nuit ? Bref, quel est notre désir, notre soif, notre quête ? Est-ce que nous reconnaissons en l’enfant de Bethléem le Fils de Dieu ? Sommes-nous émerveillés devant une telle découverte, une telle manifestation, une telle épiphanie ?
 
La quête de la lumière
 
Notre quête du Christ se vit aussi sur la route, pas à pas, dans ce grand pèlerinage de la vie. Certains font Compostelle, qui signifie “champ des étoiles”, d’autres vont au désert pour trouver un puits intérieur. D’autres marchent, en quête de lumière, mais “à quoi sert la route s’il n’y a pas d’église au bout ?” (Paul Claudel). Ou bien, comme l’exprime si bien Rilke dans Le livre du pèlerinage :
 
” Parfois, le soir, à l’heure du repas,
quelqu’un se lève et sort
et marche et marche et marche
parce qu’à l’orient une église l’appelle.”

 
 La foi ? N’est-ce pas l’étoile qui nous guide dans notre nuit ? Elle est don et lumière, expérience et vie, écoute et réponse, regard et toucher, combat et engagement (Cf L’aventure de la foi : quinze variations).
 
Les mages croyaient s’être perdus, mais lorsque l’étoile réapparut dans le ciel, une grande joie les inonda. Leurs pas devinrent plus légers, leurs corps plus aériens, leurs visages plus jeunes, comme si l’Enfant de Bethléem rayonnait déjà sur eux. Lorsqu’ils le virent avec Marie et Joseph, ils se prosternèrent devant lui pour l’adorer avec toute leur humanité. Épiphanie d’une prière silencieuse.
 
En Jésus, Dieu et l’homme sont désormais si intimement liés que toucher l’un, c’est toucher l’autre. Depuis cette nuit unique où l’Amour s’est abaissé dans le ciel de notre âme, les étoiles de la miséricorde scintillent par milliers, et les humains ne marchent plus seuls.
 
Pour aller plus loin : Dieu caché.

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