La profanation de l’église de la Madeleine à Paris a très peu ému la classe politique. La députée UMP de Marseille Valérie Boyer s’interroge : « Qui finance le mouvement ? ».
Une semaine après la profanation d'une Femen mimant – seins nus – un avortement dans l'église de la Madeleine à Paris (cf. Aleteia), les réactions et condamnations se comptent encore sur les doigts d'une main… alors que l'on s'interroge sur la nature du financement de l'association.
Aucune suite, pour l'instant, n'a été donnée à la plainte déposée par le père Bruno Horaist, curé de l'église de la Madeleine. Comme le révèle Le Figaro, « la profanation d'Éloïse, qui, voilée de bleu ciel, un morceau de foie de veau en main, s'est dépoitraillée en se tournant vers la nef (…) n'a suscité aucune réaction ». Ou presque. Le ministre des cultes, Manuel Valls, n'a fait aucune déclaration. La jeune Femen n'a pas été interpellée par la police.
La fondatrice des Femen, Inna Shevchenko, ironise : « Rien ne s'est passé, Éloïse n'a pas été appelée par la police. Cela montre combien l'Église est devenue faible en France… ». En ce « pays progressiste, on n'a jamais été condamnées, car il n'y a pas lieu de condamner notre action, voilà tout ».
On note toutefois les réactions de Nathalie Kosciusko-Morizet, le 20 décembre, qui condamne sur Twitter cette profanation, celle Bertrand Delanoë qui réprouve cet acte qui « choque inutilement de nombreux croyants », ou encore celle de Rachida Dati qui estime sur Twitter que « ces femmes ne représentent qu'elles-mêmes et ne contribuent en rien à faire avancer les droits des femmes, bien au contraire ».
Mais celle qui pose la question que tout le monde se pose, c'est la députée UMP de Marseille Valérie Boyer qui s'interroge sur son blog sur « le peu de renseignements juridiques figurant sur le site Internet du mouvement, laissant à penser à une devanture téléguidée par des volontés politiques sous-jacentes et non déclarées ».
« Il est affirmé que le financement de Femen est assuré par les activistes, par la vente de produits à l'effigie de Femen ainsi que par de généreux donateurs. (…) La question à l'heure actuelle est donc de savoir qui finance le mouvement, à l'heure où son budget s'alourdit également des frais d'avocats et de justice », écrit-elle. « La presse s'est également fait l'écho de subventions et aides en nature, comme le prêt de locaux, accordées par des collectivités locales telles que la Mairie de Paris. Si ces informations s'avéraient exactes, il serait normal d'en faire état et de les justifier », poursuit-elle.
Dans l'entourage du maire de Paris, rapporte Le Figaro, on assure que, contrairement à certaines rumeurs, « la Ville ne subventionne ni ne soutient d'aucune manière le mouvement Femen ». Même si de son côté, « une jeune femme, infiltrée parmi les Femen pendant plusieurs semaines révèle que la mairie socialiste subventionne leur local parisien, dans les murs d’une salle de théâtre, le « Lavoir moderne parisien » (35 rue Léon, dans le 18e arrondissement) ».
En attendant d'en savoir plus, le site Christianophobie.fr propose de signer une pétition demandant la dissolution du groupe Femen France. Autre initiative : faire supprimer la page Facebook des Femen France en signalant son contenu comme inapproprié ou insultant (ex : pornographie, incitation à la haine, menaces »).