Amnesty International publie ne nouvelles images satellites : les camps de détention s’agrandissent et on y trouve même des enfants (comme jadis en Union soviétique)
06/12/2013
Il y a un mois nous annoncions par le biais d’Eglises d’Asie l’exécution publique d’une centaine de personnes, dans sept villes du pays, et l’envoi d’autres personnes jugées « complices » dans des camps de détention.
Un grand nombre de ces « complices » n'ont commis aucun crime et font simplement partie de la famille de personnes considérées comme coupables, emprisonnés au titre de la « culpabilité par association », une forme de sanction collective comme les régimes totalitaires et notamment communistes l’ont beaucoup pratiqué.
Grace à de nouvelles images satellite, aujourd’hui Amnesty International révèle que ces camps sont en évolution permanente, surtout le camp N°15 de Yodok, considéré comme le plus terrible des camps de travail, qui abrite, par milliers, la catégorie des « criminels politiques ».
D'autre part, l'organisation a constaté le maintien d'un solide dispositif de sécurité.
Cette analyse, accompagnée de nouveaux témoignages, figure dans le récent rapport : North Korea: Continued Investment in the Infrastructure of Repression (en anglais).
Dans ce rapport, un ancien responsable de la sécurité du camp n° 16, le plus grand camp de prisonniers politiques s'exprime publiquement pour la première fois : il y parle de détenus forcés de creuser leur propre tombe et de femmes disparaissant après avoir été violées.
Des centaines de milliers de personnes, y compris des enfants, y seraient détenues.
Ces éléments d'information ont été partagés avec la commission des Nations unies chargée d'enquêter sur les violations des droits humains commises en Corée du Nord, précise l’organisation.
Une enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Corée du Nord est en cours et devrait présenter son rapport final en mars 2014. Les autorités nord-coréennes rejettent la création de telle commission et lui refusent l'accès sur leur territoire.
Elles ont qualifié de « menteurs » les témoins entendus par la commission.
Pour en savoir plus, lire l’article sur Libre.be : « Les témoignages accablants sur les Goulags nord-coréens »
I.C