Le nombre de touristes chrétiens en Terre Sainte devrait atteindre le niveau record de 2 millions pour Noël 2013. Le ministère israélien du tourisme fait savoir qu’en cette période un total de 75 000 touristes est attendu à Jérusalem, Nazareth et Bethléem pour Noël, avec 25 000 pèlerins chrétiens envisagés.
« Le Ministère du Tourisme sous ma direction continuera d’investir de manière significative dans la préservation et la rénovation des lieux saints chrétiens », déclare le ministre du Tourisme Dr. Uzi Landau dans un communiqué.
Il promet : « Nous ferons tout notre possible pour veiller à ce que chaque chrétien puise visiter les lieux saints » et invite les fidèles à « visiter la Terre Sainte, et vivre l’expérience d’un pèlerinage religieux et spirituel à Jérusalem, dans la Galilée et au-delà ».
Le calendrier de cette année s’ouvre le 11 décembre, à Nazareth, avec l’éclairage de l’arbre de Noël, et le traditionnel marché de Noël.
Les représentants du ministère du tourisme s’attendent à une collaboration continue avec l’Eglise catholique pour la visite du pape François, en Terre Sainte, si elle se confirmait, dans la première moitié de l’année 2014.
Le projet de pèlerinage du Souverain Pontife en Terre Sainte a été évoqué entre le Pape François et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le lundi 2 décembre, au palais apostolique du Vatican.
Dans un communiqué publié après la rencontre, le Saint-Siège précise qu’ « en plus de mentionner le projet de pèlerinage du Saint-Père en Terre Sainte, un certain nombre de questions comme les relations entre les autorités publiques et les communautés catholiques locales, et entre l'État d'Israël et le Saint-Siège, avaient été abordées, avec l'espoir d'une conclusion rapide pour cet accord préparé depuis longtemps ».
Selon des précisions du Patriarcat Latin de Jérusalem, les relations entre Israël et le Saint-Siège sont relativement bonnes mais aussi grevées par de laborieuses négociations sur les contentieux juridico-financiers relatifs aux biens de l’Eglise. Le statut de la Ville Sainte de Jérusalem, les mécontentements des communautés catholiques qui dénoncent la construction d’un mur de séparation, et, plus généralement, la situation minoritaire des chrétiens – 2 % des Israéliens – sont également à l’ordre du jour.
Le pape a déjà reçu en avril dernier le président d'Israël, Shimon Peres, et en octobre, le président de l'Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas. Tous deux invitant le souverain pontife à se rendre en Terre Sainte.
Le Vatican n’a cependant toujours pas donné confirmation de ce voyage. Le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, s’est borné à déclarer aux journalistes que l'annonce officielle ne viendrait pas avant qu’une délégation spéciale du Vatican ait mené une enquête dans tous les endroits qui pourraient être inclus dans le voyage du pape.
S’il devait avoir lieu l'année prochaine, le voyage tomberait pour le cinquantième anniversaire de la visite du pape Paul VI en Terre Sainte, et de sa rencontre avec le Patriarche œcuménique Athënagoras à Jérusalem.
Le pontificat de François suscite de grandes attentes en Palestine même. La commission bilatérale Saint-Siège / Palestine s'était réunie fin septembre, avec à son ordre du jour l'élaboration d'un accord global sur les activités de l'Église, au sujet duquel le Saint-Siège a fait état de progrès mais sans dire lesquels.
En février 2013, pour la première fois, le Saint-Siège avait employé le terme d'État de Palestine, après la reconnaissance par l'ONU d'un nouveau statut pour la Palestine.