Dans une déclaration commune, ils condamnent l’enlèvement et tous « les actes de kidnapping qui ternissent l’image de l’islam »
04/12/2013
L'Union islamique du Cameroun (UIC) et le Conseil camerounais des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COCIMAI) se déclarent extrêmement préoccupés par l'enlèvement du prêtre français Georges Vandenbeusch. Originaire du diocèse de Nanterre, il a été enlevé le 14 novembre dernier lors de son service à la mission catholique de Nguetchewe, diocèse de Maroua/Mokolo dans la région de l'Extrême Nord.
« Cet acte immoral que perpétuent Boko Haram et Ansar sur le sol camerounais, terre de paix, d'hospitalité, de convivialité et d'accueil où cohabitent plusieurs nationalités, plusieurs cultures, plusieurs religions, plusieurs philosophies depuis des décennies dans le strict respect mutuel et le respect des lois de la République, est inacceptable », déclarent ces imams dans un communiqué rendu publique le 2 décembre mais daté du 25 novembre dernier.
En conclusion, les imams du Cameroun condamnent « avec la plus forte énergie » les enlèvements perpétrés jusqu'ici par Boko Haram, et lui demandent, par conséquent, « de libérer le plutôt possible cet homme de foi et d'arrêter ces actes de kidnapping qui ternissent l'image de l'islam et peuvent à l'avenir, avoir des répercussions sur les jeunes musulmans. »
Cela fait maintenant près de trois semaines que le père Fidei donum a été enlevé et probablement emmené au Nigéria voisin. Mais la France, le Cameroun et l’Eglise s’interrogent sur les véritables motivations de cet acte, attribué aux moudjahiddines de Jamaat Ahl al-Sunna Li Da'wat al-Jiha, une branche de Boko Haram.
A en croire certains informations locales, la voie « d’une intervention des chefs traditionnels du nord » a été entreprise : le site Cameroun Link, qui cite ses propres informateurs, affirmait il y a quelques jours qu’une délégation de chefs traditionnels de Kolofata, Mora et Mokolo se serait rendue auprès du sultan Chehou du Borno-state, pour qu`il plaide la libération du père Vandenbeusch auprès de Boko Haram.
Le Sultan n`a ni confirmé, ni infirmé l`information, mais affirme : « Nous ferons tout pour que le prêtre retrouve sa liberté. Il est proche de nous et nous prions pour qu`il retrouve la liberté ». (Aleteia)
Quelques jours après le drame, la Conférence épiscopale du Cameroun (CEC) avait condamné l’enlèvement et lancé un appel aux fidèles afin qu’ils intensifient leur prière en faveur de la libération des otages « détenus dans le monde entier » et en particulier pour celle du Père Georges Vandenbeusch. (Aleteia)
En France, le diocèse de Nanterre a diffusé une prière rédigée par l’évêque, Mgr Gérard Daucourt, pour demander au Seigneur la protection et la libération du père Georges. (Aleteia)
De son côté, l’association des guides et scouts d’Europe, dont faisait partie le père Vandenbesuch, ont lancé sur tout le territoire français, auprès de ses 30 000 membres et aux frontières de l’Europe, une grande chaine de prière (du 28 novembre au 8 décembre), pour obtenir sa libération, et lui témoigner « leur fidélité et de leur reconnaissance pour les services rendus auprès des groupes et des paroisses dans lesquelles il a tant œuvré. »
Sources : Cameroon-info – Cameroun link – scouts-europe