65,76% des Croates ont refusé le mariage homosexuel en votant pour que le mariage soit inscrit comme l’union d’un homme et d’une femme dans la Constitution.
65,76%* des Croates ont répondu « oui » à la question posée le 1er décembre par referendum : « Êtes-vous pour que soit introduite dans la Constitution la disposition stipulant que le mariage est une union entre un homme et une femme ? ».
Les Croates s’opposent donc à une large majorité au projet d’union pour les couples de même sexe voulu par le gouvernement croate.
Cette consultation avait été souhaitée par le collectif « Au nom de la famille », qui a recueilli une pétition de 700 000 signatures, et approuvée par le Parlement à grande majorité (sur 151 députés, 104 avaient voté pour, 13 contre et 5 s’étaient abstenus) (Cf. Aleteia).
« Ces derniers jours, le gouvernement de centre gauche, des militants des droits de l'Homme et des figures de proue de la société civile locale ont donc appelé les citoyens à voter contre un tel amendement. Samedi, un millier de personnes avaient marché à Zagreb, pour appeler à voter contre la révision du texte », rapporte Radio Vatican. Mais parallèlement, « des militants favorables à l'interdiction du mariage homosexuel, distribuaient dans la capitale des tracts affirmant : « une femme + un homme = un enfant, chaque enfant a besoin d'un papa et d'une maman ». Une trentaine de médecins gynécologues de la principale maternité de Zagreb sont sortis devant l'hôpital pour affirmer leur opposition au mariage gay ».
A écouter ici, l’interview à Radio Vatican de Gregor Puppink, directeur du centre Européen pour le droit et la Justice à Strasbourg. Il rappelle que la question du « mariage homosexuel », où qu’elle soit débattue, « anime fortement la société ». Il salue la tenue de ce referendum croate, « qui permet de régler proprement la question », contrairement à d’autres pays, comme la France, où la seule possibilité de manifester son mécontentement a été « de manifester dans la rue ».
* Selon les résultats officiels portant sur les bulletins dépouillés dans près de 99% des bureaux de vote, précise l’AFP.