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Avent : La petite fille Espérance

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Celle que Charles Péguy appelait « la petite fille Espérance » est sans doute la vertu dont nous avons le plus besoin pour préparer Noël.

Cet article publié en partenariat avec l'hebdomadaire Famille Chrétienne est extrait du dossier Mieux vivre l’Avent en famille avec Christine Ponsard

Qu’est-ce que l’espérance ? C’est, nous dit le Catéchisme, « la vertu théologale par laquelle nous désirons comme notre bonheur le Royaume des cieux et la vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit » (§ 1 817).

Voilà une définition qui peut paraître bien compliquée et loin de notre vie quotidienne ! Pourtant, ce don de Dieu répond à l’aspiration la plus universelle, celle qui est au cœur de tout homme, et qu’il poursuit vaille que vaille tout au long de sa vie : être heureux.

L’Avent nous invite à entrer dans l’espérance. Toute la liturgie de l’Avent nous répète que nous sommes appelés à être heureux et que Jésus est justement venu nous délivrer de ce qui nous empêchait de prendre part au bonheur même de Dieu. L’Avent, comme le temps de Noël, est profondément joyeux.

Le temps de la joie

« La joie de Noël, c’est bon pour les enfants », pensent beaucoup d’adolescents et d’adultes blasés, blessés, brisés par les difficultés, la solitude, les désillusions de toutes sortes. Mais de quelle joie parle-t-on ? La fierté d’aller à la messe en pleine nuit comme les grands, le plaisir de découvrir des jouets neufs, l’émerveillement devant la crèche illuminée sont, peut-être, des privilèges de l’enfance.

Mais la joie de Noël, la vraie, n’est pas là : voilà ce que nous apprend l’espérance. Notre joie, c’est de savoir que le Seigneur veut à ce point notre bonheur que, pour nous le donner, il s’est fait petit enfant. Notre joie, c’est d’être certains de pouvoir compter sur lui à chaque instant. « La petite fille Espérance » est la vertu des petits qui osent s’abandonner à l’amour du Père.

Une joie au-delà des péchés et des doutes

Maintenant, là où vous en êtes de votre vie chrétienne, avec les difficultés qui sont les vôtres, avec vos péchés et vos doutes, vous pouvez vraiment vous appuyer sur le Seigneur. Totalement et sans réserve. Vous pouvez remettre toute préoccupation entre ses mains : ce chagrin d’avoir à passer Noël dans la solitude ou le deuil, ces soucis dus aux divisions qui déchirent votre famille, votre enfant ou votre époux gravement malade, votre déception de ne pouvoir gâter vos enfants à cause du chômage… Vous pouvez vraiment tout Lui donner, comme un petit enfant dépose ce qui l’encombre entre les mains de son père et ne s’en tracasse plus.

L’espérance est don de Dieu : comme ses deux « sœurs aînées », la foi et la charité, elle nous est donnée par lui « pour nous rendre capables d’agir comme ses enfants » (§ 1 813). À nous d’accueillir ce don : sinon, il restera comme en germe et ne pourra se déployer dans notre vie. Nous avons reçu l’espérance, vivons-la ! Plus nous la vivrons, plus elle grandira et plus elle portera ses fruits de courage, de paix et de confiante allégresse.

Nous ne pouvons pas chasser les soucis à coup de volonté, mais nous pouvons refuser de les entretenir en les confiant encore et toujours au Seigneur, au lieu de les alimenter en imaginant le pire. Nous ne pouvons pas reprendre courage d’un coup de baguette magique, mais nous pouvons puiser le courage là où il est : en Dieu. Nous ne pouvons pas éliminer la souffrance, mais nous pouvons choisir de la vivre avec Jésus, en nous appuyant sur lui.

Disponibles pour aimer

L’espérance nous dit que Dieu est la source de notre bonheur : ne le cherchons pas ailleurs. En préparant la fête de Noël, remettons les cadeaux, la dinde et autres réjouissances à leur juste place. Il est important que les fêtes liturgiques soient célébrées à travers tout ce qui fait notre vie d’homme : les repas, par exemple. Mais tout ça n’est que secondaire… Il serait paradoxal que cela prenne la première place dans notre emploi du temps et nos préoccupations !

En nous désencombrant de tout souci, l’espérance nous rend disponibles pour aimer. N’est-ce pas la priorité ? Ne laissons pas les futilités prendre le pas sur l’essentiel. Pendant ces jours qui nous séparent de Noël, même si nous avons mille choses à faire, gardons sa vraie place à la prière, et restons disponibles aux autres.

Une dizaine de chapelet égrenée en allant chercher les enfants à l’école, quelques minutes de conversation avec une voisine qui est seule, un moment paisible pour lire l’Évangile en famille autant de « petits riens » qui nous ancrent dans l’espérance.

† *Christine Ponsard † : Rappelée à Dieu à l’âge de 47 ans le 16 février 2004, Christine Ponsard, mère de 3 enfants, ancienne Commissaire nationale éclaireuses des Guides d’Europe, était journaliste et animait des retraites spirituelles pour familles. Elle était responsable notamment de la rubrique La foi en famille de l'hebdomadaire « Famille Chrétienne » qu’elle anima jusqu’à sa mort, chaque semaine, pendant 17 ans. Son rayonnement considérable auprès des familles, des personnes souffrantes, des prêtres...perdure à travers ses écrits -ses chroniques de Famille Chrétienne et ses nombreux livres pour les petits et les grands parus aux éditions Mame et Edifa/Mame, et éditions des Béatitudes.

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