Les Croates voteront le 1er décembre prochain pour inscrire dans la Constitution le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme.
« Êtes-vous pour que soit introduite dans la Constitution la disposition stipulant que le mariage est une union entre un homme et une femme ? » : c’est la question à laquelle répondront les Croates, invités le 1er décembre prochain à donner leur avis par référendum. Cette démarche permettrait l’interdiction du « mariage gay » dans le pays.
Cette consultation a été souhaitée par le collectif « Au nom de la famille », qui a recueilli une pétition de 700 000 signatures, et approuvée par le Parlement à grande majorité (sur 151 députés, 104 ont voté pour, 13 contre et 5 se sont abstenus) (Cf. Le Figaro).
Ex-république yougoslave, indépendante depuis 1991 et membre de l’Union européenne depuis le mois de juillet dernier, la Croatie a accordé en 2003 les mêmes droits aux couples homosexuels qu’hétérosexuels vivant en union libre : en quelque sorte, une reconnaissance de la communauté de biens.
Mais actuellement, la Constitution croate ne contient pas de définition du mariage. Y inscrire le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme pourrait compliquer l’adoption du mariage homosexuel, mais ne constitue pas « un obstacle infranchissable », comme le rappelle La Croix en prenant l’exemple de l’Espagne (qui dit dans sa Constitution que « l’homme et la femme ont le droit de contracter mariage avec une pleine égalité juridique » et qui, pourtant, a légalisé le « mariage gay » en 2005).
Ce référendum sera le premier à être organisé à l’initiative des citoyens. « Selon la loi croate, la réussite d’un referendum ne dépend pas du taux de participation et le résultat sera validé quel que soit le nombre de citoyens qui s’exprimeront », explique Libération. « Selon un sondage récent, environ 54% des Croates soutiennent l’organisation du référendum, contre 30% qui s’y opposent ».