Le Collectif des Maires pour l’enfance fête symboliquement l’anniversaire de la promesse non tenue de François Hollande sur la liberté de conscience des élus.
Ils avaient promis d’être « très présents » au Congrès des maires : le Collectif des Maires pour l’enfance a lancé, le 20 novembre, l’initiative des cartes postales « 1 an de la liberté de conscience » (cf. Twitter), certains élus brandissant ces cartes rappelant la promesse non tenue de François Hollande un an plus tôt (cf. Aleteia).
La polémique sur le « mariage gay » semble « retombée », mais « elle a laissé des traces », rapporte un article du Point. « Beaucoup de maires ne digèrent pas le camouflet infligé par François Hollande qui leur avait promis, au congrès de 2012, “le respect de la liberté de conscience”, avant de changer d'avis ».
« Début octobre encore, la question de la possibilité pour un élu de ne pas célébrer un mariage homosexuel était débattue au Conseil constitutionnel », poursuit l’hebdomadaire. « Débouté, le Collectif des maires qui avait déposé la requête, assure qu’il n'a pas dit son dernier mot et prévoit des recours, jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme si nécessaire. Qu'ils aient été ou non fondamentalement opposés au mariage pour tous, un certain nombre d'élus locaux se disent agacés par l'absence d'écoute et de dialogue du gouvernement ».
Les « maires pour l’enfance », opposés à la loi Taubira, ont montré leur mécontentement devant le Congrès des maires. Franck Meyer, porte-parole du Collectif, a notamment demandé à Jacques Pélissard, président de l’association des maires de France, d’interpeller le Premier Ministre sur la liberté de conscience, peut-on lire sur le compte twitter de la Manif Pour Tous. Philippe Brillault, maire du Chesnay, qui avait organisé la pétition historique contre le mariage gay a quant à lui rappelé les articles de la constitution garantissant la liberté de conscience.
Rappelons que 20 151 élus ont signé l’appel aux maires pour obtenir l’abrogation de la loi sur le « mariage pour tous », et que parmi eux, certains sont prêts à braver la loi pour ne pas célébrer de « mariage gay ». Et ce, malgré la décision du Conseil constitutionnel du 18 octobre dernier, excluant toute « clause de conscience » pour les maires.
Le journal Marie-Claire, dans un article intitulé « Ces politiques qui s’amusent à contourner la loi », évoque la récente intervention du vice-président de l’UMP qui, dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché », a rappelé qu’il ne procéderait lui-même à aucun mariage gay dans sa mairie du Puy-en-Velay (43).