separateurCreated with Sketch.

Philippines : des trafiquants enlèvent les enfants!

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Isabelle Cousturié ✝ - Fides / OPM - publié le 15/11/13
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Après le typhon, cri d’alarme d’un missionnaire qui craint que des pédophiles ou des trafiquants d’organes s’emparent des orphelins.14/11/2013

On les appelle déjà « les orphelins ou les enfants perdus de Yolanda » (le nom philippin du typhon Haiyan).
 
Des milliers d’enfants se retrouvent en effet orphelins après le passage du typhon qui s’est abattu sur la province de Leyte, au centre de l’archipel. Ils sont seuls, vagabondant parmi les ruines à la recherche de quelqu’un qui s'occupe d’eux.
 
« Ces enfants sont les victimes privilégiées des pillards qui les enlèvent soit dans un cadre pédophile soit pour le trafic d’êtres humains », lit-on dans une dépêche de Fides qui fait état  d’une « perspective horrible mais tout à fait réaliste dans le cadre de catastrophes naturelles ».
 
« Ces enfants ont besoin d’une attention immédiate pour être sauvés des griffes des trafiquants et des pédophiles », avertit le Père Shay Cullen, SSC, missionnaire de Saint Colomban. Celui-ci vit aux Philippines depuis 1969.
 
Connu de tous pour son engagement social et pastoral, surtout en faveur des mineurs victimes d’exploitation sexuelle, le missionnaire explique le phénomène à Fides : « Sous le prétexte de sauver ou de soigner les enfants, les trafiquants les enlèvent et les vendent à des pédophiles ou bien gagnent de grosses sommes en fournissant des enfants en vue d’adoptions illégales. Pire encore, ils peuvent les introduire dans l’enfer de la prostitution, en faisant des esclaves de l’exploitation sexuelle ».

D’après l’organe d'information des Oeuvres Pontificales Missionnaires, les autorités philippines sont conscientes du risque et surveillent actuellement le phénomène dans le cadre de la phase post typhon. Ainsi, le Département du bien-être social et du développement du gouvernement philippin a déjà envoyé une communication urgente à tous les opérateurs humanitaires engagés à Leyte, signalant « le fort danger du trafic d’enfants » dans les zones dévastées par le typhon.

Le trafic d’êtres humains et la prostitution des mineurs représentent une plaie sociale aux Philippines : Selon des données de l’UNICEF, le nombre des enfants victimes de ce trafic dans le but de leur exploitation au plan sexuel est estimé entre 60.000 et 100.000. Et selon l'organisation internationales des nations Unies, le nombre d'enfants affectés par le typhon Haiyan  s'élèverait à quatre millions (Unicef).

« Nous voulons une véritable action contre la traite des êtres humains, et les différents groupes chrétiens des Philippines sont décidés à agir ensemble. Nous ne pouvons tout simplement plus garder le silence à propos de ce qu’il se passe », avait  déclaré haut et fort, en juin dernier, Mgr Broderick Pabillo, l’évêque auxiliaire de Manille.

Les propos de l’évêque faisaient écho aux nombreuses autres déclarations faites par la Conférence des évêques catholiques des Philippines (CBCP) depuis la parution en septembre 2012 du rapport du département d’Etat américain sur le trafic des êtres humains et la corruption dans l’archipel. (Aleteia)

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !