Ballotés entre exaltation et désespoir, nos contemporains ont besoin de repères : c’est le principal constat des intervenants au 12ème colloque international de bioéthique à Paray le Monial.
15/11/2013
Tous les ans, la branche Amour & Vérité de la Communauté de l’Emmanuel au service de la promotion et de l’évangélisation de la famille, organise un colloque international multidisciplinaire de bioéthique à Paray le Monial (Bourgogne, France).
Cette année, ce colloque (le 12ème) organisé du 9 au 11 novembre, avait pour thème : « L’homme dans tous ses états ». Avec une attention particulière pour tous ces jeunes qui, cette année tout particulièrement, au regard du mouvement que l’on a vu naitre en France, ont montré leur désir de retrouver les fondements de la nature humaine.
« Ballotté entre exaltation et désespoir, l'homme d'aujourd'hui est en quête d'une réponse qui unifie et apaise », a été l’un des principaux constats de ce colloque, rapporte l’agence ZENIT.
C’est notamment le constat de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et président de la Commission épiscopale pour la catéchèse et le catéchuménat : il voit notre contemporain comme un « homme qui s’exalte lui-même comme une lumière absolue ou s’abaisse jusqu’au désespoir ».
Constat partagé par le Père Pascal Ide, Maître en théologie, Docteur en médecine et en philosophie, qui a parlé d’un homme mis « dans tous ses états » par la diversité des courants philosophiques actuels, ou encore celui du juriste Gregor Puppinck, Directeur de l’ECLJ (European Centre for Law and Justice) –bien connu des lecteurs d’Aleteia- qui a diagnostiqué « un monde malléable », reflet du désir des gouvernants ou de l’individu.
A tous les participants – des médecins, infirmières, philosophes, théologiens, juristes, voire aussi des parents, des éducateurs et des étudiants – en quête de repères éthiques, le colloque proposait également des ateliers de discussions dont une table ronde sur « L’altérité Homme/Femme : indispensable à la vie humaine ? ».
Elizabeth Montfort, juriste, philosophe et ancienne député au parlement européen, a insisté sur la parité de l’homme et la femme en termes de « dignité et de droit » mais « selon deux modes, le masculin et le féminin ». Elle a souligné le besoin de retrouver aujourd’hui «un féminisme de réconciliation qui permette à l’homme et à la femme de sortir du jeu séduction / domination, et donne sa place à la sponsalité, don de soi à l’autre ».
Des colloques de cette qualité, qui n’hésitent pas à « labourer » en profondeur, préparent, nous en sommes convaincus à Aleteia, un vrai renouveau intellectuel, moral, et spirituel : l’hiver sera long mais le printemps viendra !