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La Libye pousse l’Eglise catholique à s’en aller

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Asianews.it - publié le 14/11/13
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Deux ans après la chute du régime de Mouammar Khadafi, le personnel catholique des hôpitaux a deux choix : partir ou subir sans protection la violence islamiste
14/11/2013

Après des années de service auprès des malades et personnes âgées, les religieuses, médecins et infirmières catholiques en poste dans les hôpitaux libyens ont été « remerciés » et « invités » à quitter le territoire par les autorités locales, annonce Asianews.
 
Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat (Maroc) et président de la conférence épiscopale de l’Afrique du Nord, accuse les autorités de vouloir les faire partir au lieu de « prendre les mesures adéquates » pour les protéger des constantes menaces les empêchant d’accomplir leur mission, notamment à Benghazi et en Cyrénaïque où c’est le chaos total.
 
Selon Asianews, les immigrants du Mali, de Somalie, d’Érythrée et d’autres parties d’Afrique sont protégés dans les couvents, se cachant des islamistes par peur d’être assassinés.
Pour le moment, la seule région à peu près sûre est celle de Tripoli où les religieuses et le personnel médical ont encore la possibilité d’aider les centaines de migrants qui arrivent sur place, dans l’attente de trouver de l’argent et fuir en Europe.
Durant la guerre, les cliniques et hôpitaux gérés par les religieux catholiques étaient les seuls opérationnels. Les blessés des différentes parties, tous musulmans, furent donc traités et soignés par le personnel sanitaire catholique.

« Aujourd’hui, les islamistes remercient les catholiques qui les protégèrent et les soignèrent en exigeant qu’ils quittent le pays. Des islamistes qui avaient été aidés par la France pour renverser le régime du Colonel Kadhafi et prendre le pouvoir », commentent Les Observateurs

Aux dernières nouvelles de l’Orient le Jour, les autorités libyennes envisagent une révision exhaustive des lois et réglementations nationales afin de les rendre conformes aux dispositions de la charia (loi islamique).
 
De son côté, ansar Ashariaa, le principal groupe salafiste jihadiste libyen, pointé du doigt dans des dizaines d’attaques et d’assassinats dans l’est du pays, a affirmé qu’il ne reconnaissait pas les institutions de l’Etat ni ses services de sécurité et que « la quiétude et la sécurité » sont donc « tributaires de l’application de la charia », la loi islamique. (sudinfo.be)
 
Le groupe, dont le QG se trouve à Benghazi et qui dispose d’une brigade lourdement armée dans cette partie du pays, précise dans la foulée que ses armes « ne seront pas pointées contre les musulmans et leurs enfants ».

I.C

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