Enfants, civils et églises particulièrement touchés par les tirs lancés à l’aveuglette. L’étau se resserre autour des quartiers chrétiens13/11/2013
Depuis des jours, le centre historique et la partie la plus moderne du centre de Damas sont la cible d’une pluie de tirs de mortier provenant des positions des milices rebelles situées dans les quartiers environnants.
« Les quartiers sont touchés à l’aveuglette, au seul motif qu’il sont contrôlés par l’armée régulière et la population civile en fait les frais », déclare à Fides un prêtre de Damas
La liste en deux jours de tirs, de morts et blessés depuis lundi 11 novembre, est longue :
Cinq enfants tués et 27 autres personnes blessées dans une école primaire du quartier d’Al-Qassaa ; cinq écoliers blessés dans un autobus de ramassage scolaire à Bab Touma, faubourg de Damas peuplé majoritairement de chrétiens ; trois autres personnes tuées dans le centre de la capitale ; et deux églises endommagées : l’église de la Sainte Croix et l’église Saint Cyrille.
La veille un tir de mortier avait tué un chrétien et ses quatre enfants qui se trouvaient dans leur voiture.
Ce mercredi matin, au cours de l'audience générale, le pape François a dit « toute sa douleur" pour tous ces enfants tués par les rirs de mortiers et demandé aux fidèles de prier pour que "ces tragédies n’arrivent plus ! ».
Le 5 novembre dernier, une roquette avait également touché la Nonciature apostolique, dont les environs ont été le théâtre depuis le début du conflit d’au moins sept lâchés de roquettes. A ce propos, le nonce, Mgr Zenari, laisse ouverte la question de savoir si la Nonciature a fait l’objet d’une attaque ciblée, mais rappelle que la veille, deux obus de mortier sont tombés sur le couvent des franciscains à Alep, et que les églises de la vieille ville de Damas, au cours de ces derniers mois, a essuyé plusieurs tirs d’obus.
Dans une note envoyée à Fides, le père Gabriel Dawood, prêtre syro-orthodoxe de la cathédrale Saint-Georges de Damas, affirme: « Dans nos églises, nous continuons à espérer et à allumer des cierges, en priant pour tous les fidèles tués et pour ceux qui sont en danger, en particulier les villages chrétiens menacés par les bandes armées. Nous prions afin que la paix puisse revenir en Syrie ».
Car « l’arme principale de l’Eglise c’est la prière », lui fait écho encore une fois Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire pour les Rapports avec les Etats, dans un entretien à l’agence catholique italienne SIR, rapporté par Zenit.
Dans cet entretien, Mgr Mamberti plaide notamment pour le respect de l’intégrité territoriale du pays, où tous ont leur place, y compris les chrétiens, rappelant que ces derniers jouent un rôle « irremplaçable » en matière de réconciliation et d’unité à tous les niveaux de la vie sociale du pays. (Zenit)
I.C