Le patriarche latin de Jérusalem condamne la démolition d’une maison occupée depuis 20 ans par une famille palestinienne, sur un terrain appartenant au Patriarcat.
06/11/2013
Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a vivement déploré mardi 5 octobre, la démolition par les forces israéliennes d’une maison habitée par une famille palestinienne à Jérusalem Est.
Cette démolition, qui a eu lieu le 28 octobre dernier, est « un acte de vandalisme » qui va contre la loi israélienne et contre la loi internationale », a déclaré le Patriarche qui s'est rendu sur place en compagnie de religieux, juste en face du check point contrôlant l'accès à la ville de Bethleem.
D’après les informations recueillies par Terrasanta.net, cette maison existait avant la création de l’Etat d’Israël et l'occupation de la partie orientale de la ville par les troupes israéliennes en 1967.
Elle était habitée par une famille de 14 personnes, présente sur place depuis une vingtaine d’années, et contrainte aujourd’hui de vivre sous une tente. « Nous sommes mis devant le fait accompli », a déclaré le Patriarche. Il s’agit selon lui de la première destruction d’une maison appartenant à l’Église.
Cette démolition effectuée sans préavis des autorités israéliennes est vue par Mgr Fouad Twal comme le « signe d’une aggravation de la situation qui n’aide en aucun cas le processus de paix ».
« Il s'agit d'un terrain religieux et il le sera toujours. Le ministère (israélien) de l'Intérieur et la municipalité (israélienne) de Jérusalem savaient fort bien que ce terrain appartenait au Patriarcat », a-t-il martelé. Le patriarche a annoncé son intention de saisir la justice israélienne et internationale.
Ni le ministère de l'Intérieur, ni la mairie de Jérusalem, n’ont accepté de commenté l’information.
Selon les chiffres du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) 91 maisons ont été détruites à Jérusalem entre le 1 janvier et le 30 octobre. 265 personnes ont été déplacées. Dans la même période l'an dernier, 64 maisons ont été détruites ; 71 personnes ont été expulsées.