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Pape François : l’espérance est un risque, pas un confort !

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 30/10/13
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L’espérance chrétienne est bien plus que de l’optimisme, une tension dynamique, une ardente et féconde attente, un enfantement, rappelle le Pape.30/10/2013

« L'espérance ne déçoit pas, elle est sûre » mais « il n'est pas facile de la comprendre ». On la confond avec « l'optimisme » alors qu'elle est « bien plus », a dit le pape François dans son homélie du mardi 29 octobre à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
 
Chez les premiers chrétiens, explique-t-il, l’espérance chrétienne était dépeinte comme  « une ancre », une ancre fixée à la rive de l’au-delà, dans un mouvement de tension « dynamique » vers la révélation du fils de Dieu. Elle est « la plus humble des vertus » qui consiste, non pas tant à « regarder les choses avec un esprit positif et à avancer dans la vie  avec optimisme », qu’ à «  vivre dans l’attente persévérante » de cette révélation, de cette « joie qui amène le sourire aux lèvres ».
 
Dans l’Épître aux Hébreux  saint Paul dit : « Nous avons cette espérance comme une ancre pour l’âme, ferme et sûre ». 
 
Mais contrairement aux deux autres vertus théologales, la foi et la charité, que l’on ressent et pratique, celle-ci est une « vertu  cachée », ajoute le pape François,  car elle touche à notre attitude, à notre manière « d’attendre » ce bien important qui nous a été promis : « l’espérance est un risque, c'est une vertu risquée, comme dit Saint Paul, une attente ardente vers la révélation du Fils de Dieu… pas une illusion ! ».
 
Pour bien se faire comprendre, le Pape compare l'espérance à l'attente d'un enfant : « Lorsqu'une femme est enceinte, elle est femme, mais plus seulement femme : elle est mère ».  L'espérance aussi change l’attitude: nous sommes nous, mais plus seulement nous ; nous sommes nous, cherchant là-bas, ancrés là-bas ». Le chrétien qui espère est « dans l’attente », c'est un enfantement. Et l'espérance est dans cette dynamique » de « donner vie ». 
 
Et de poursuivre : « les premiers fruits de l'Esprit ne se voient pas », avertit le pape François : « l'Esprit travaille en [l'homme], comme un grain de moutarde minuscule, mais plein de vie, de force, à l'intérieur », comme « le levain, il ne se voit pas, mais il est là. C'est une grâce à demander ». 
 
Forts de ce nouvel enseignement, les croyants sont appelés à se libérer « des cléricalismes confortables … à se délester de leurs conforts … de cette « tension entre l’espérance et l’esclavage», en interrogeant leurs consciences :
 
« Où sommes-nous ancrés, chacun de nous ? Sommes-nous ancrés là, à la rive de cet océan tellement lointain ou bien sommes-nous ancrés à une lagune artificielle que nous avons réalisée nous-mêmes, avec nos règles, nos comportements, nos horaires, nos cléricalismes, nos comportements ecclésiastiques et non ecclésiastiques ? Sommes-nous ancrés là où tout est confortable, tout est sûr ? Où est ancré mon cœur, à cette lagune artificielle, avec un comportement irréprochable…? »
 

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