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Le Pape François en Terre Sainte au printemps ?

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aleteia - publié le 04/10/13
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Selon l’évêque d’Amman, le pape François est attendu à Jérusalem au printemps. Avec une première étape en Jordanie où il pourrait visiter un camp de réfugiés syriens. 

               Le pape l’avait évoqué au retour des JMJ  de Rio : sa seconde visite apostolique hors d’Italie pourrait avoir pour destination la Terre Sainte au Printemps prochain, pour y célébrer le 50ème anniversaire de la rencontre historique entre Paul VI et le patriarche Athënagoras. Les propos de l’évêque d’Amman, en Jordanie,  Mgr Maroun Lahham, recueillis par l’agence SIR, renforcent cette hypothèse.
 
Une hypothèse commentée sur le site Vatican Insider   dans un article traduit par nos soins :

Giorgio Bernardelli
 
        Au cours de son voyage en Terre Sainte, le Pape François pourrait visiter le camp de réfugiés de Syrie de Zaatari, en Jordanie, lieu symbolique  par excellence du drame des réfugiés qui ont fui la guerre en Syrie.
 
Cette possibilité a été évoquée par Mgr Maroun Lahham, le prélat qui en tant que vicaire pour la Jordanie du patriarcat latin de Jérusalem, est évêque d’Amman. « Si le Pape demande à se rendre aussi dans le camp de Zaatari, parmi les réfugiés syriens, nous l’y emmènerons », affirme-t-il à la fin d’une interview accordée au Sir, l'agence catholique d'information  qui dépend de la Conférence épiscopale italienne.

Ce sont là les paroles habituelles d’un évêque parlant d’un voyage qui n’est pas encore confirmé par le Vatican. « Il n’y a encore rien d’officiel – explique Mgr Lahhammais le Pape devrait venir  en Terre Sainte entre mars et avril, pour le 50e anniversaire de la rencontre œcuménique entre le patriarche Athénagoras Ier et Paul VI. Ici, en Jordanie, tous les musulmans l’adorent, il a été invité par les plus importantes autorités ».  
 
Des paroles qui, de façon significative, ont été aussitôt reprises sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem. On se souviendra que ce même Pape François  – dans son entretien avec les journalistes au cours du vol de retour de  Rio de Janeiro – avait confirmé que la Terre Sainte était la destination la plus probable de son second voyage apostolique, en réponse à une invitation de Bartholomée 1er.
 
Le patriarche œcuménique de Constantinople souhaite, en effet, commémorer avec François, à Jérusalem, l’anniversaire de l’accolade historique entre Paul VI et Athënagoras, qui avait eu lieu en janvier 1964 pendant le pèlerinage de  Montini en Terre Sainte. Mais, pour des motifs politico-diplomatiques, un voyage d’un Pape à Jérusalem est impensable sans une étape en Jordanie: ce n’est pas par hasard si Jean-Paul II  en 2000, comme Benoît XVI en 2009, se sont rendus d’abord à  Amman. Et l’audience accordée le 29 août au roi  Abdallah allait précisément dans cette direction.

Mais pour le Pape François, aller en Jordanie aujourd’hui signifie entrer de plain-pied dans le chaos du monde arabe secoué par les révoltes du printemps arabe et par le conflit en Syrie.
 
C’est donc dans ce sens que l’allusion de Mgr Lahham à une éventuelle étape dans le camp de réfugiés de Zaatari revêt ’une telle importance. Géré par le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, le camp de Zaatari abrite actuellement 130 000 réfugiés syriens (dans l’ensemble de la Jordanie, ils sont près d’un million, dans un pays qui compte six millions d’habitants). Surgi de nulle part, ce camp est devenu en l’espace de deux ans une des villes les plus peuplées en Jordanie; mais une ville faite de tentes, avec l’arrivée de milliers d’autres personnes chaque jour.
 
La Caritas jordanienne est mobilisée en première ligne pour l’assistance à tous ceux qui viennent de la Syrie. C’est aussi pour cela que l’idée d’un déplacement à Zaatari du pape François, après Lampedusa, ne paraît pas du tout étrange. Et ce serait un nouveau geste très fort après la journée de prière et de jeûne pour la paix vécue sur la place Saint-Pierre, le  7 septembre dernier.

Rappelons, enfin, que déjà Benoît XVI, au cours de son voyage en Jordanie, en 2009, avait rencontré un groupe de réfugiés iraniens durant la Messe célébrée au stade d’Amman. En effet, voici déjà une dizaine d’années que l’Eglise de Jordanie vit constamment en première ligne l’accueil des victimes des guerres qui ensanglantent le Moyen-Orient.

Article traduit par Elisabeth de Lavigne

 

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