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Le Pape inaugure son « G8 » : le « Conseil des cardinaux »

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Marine Soreau - publié le 01/10/13
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Première réunion à Rome, du 1er au 3 octobre 2013, de ce Conseil permanent de huit cardinaux institué par le pape François.

« Ne vous attendez à aucune déclaration et aucun communiqué. C’est un travail de longue haleine qui commence » : c’est la réflexion du P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, à la veille de la première réunion (1er au 3 octobre 2013) du groupe des 8 cardinaux, nommé le 13 avril dernier par le pape François et érigé officiellement par un « chirographe » (lettre du pape adressée à la curie romaine), le 1er octobre, en « conseil des cardinaux ».

Les rencontres du pape avec les membres de ce conseil, chargés de le conseiller dans le gouvernement de l’Eglise et d’étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus de 1988, sur la curie romaine, ont donc commencé ce 1er octobre. Elles se poursuivront jusqu’au 3 octobre, dans la bibliothèque privée de l’appartement du pape situé dans le palais apostolique du Vatican.

Le pape François s’entoure donc d’un conseil permanent composé de 8 cardinaux des 5 continents, coordonnés par le cardinal hondurien Oscar Maradiaga. Parmi eux, le cardinal Sean Patrick O’Malley, archevêque de Boston (Etats-Unis), « connu pour avoir mené une guerre sans merci au secret entourant les affaires de pédophilie dans l'Eglise et allant jusqu'à publier le nom des prêtres coupables sur le site du diocèse, et qui représente une nouvelle culture de la transparence », rapporte La Vie.

Sans compter « le canoniste Oswald Gracias, archevêque de Bombay (Inde), le diplomate pugnace Giuseppe Bertello (Italie), président du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, mais aussi le très « politique » Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa (République démocratique du Congo), Francisco Javier Errázuriz Ossa, ancien archevêque de Santiago (Chili), Reinhard Marx, archevêque de Munich-Freising (Allemagne) et George Pell, archevêque de Sydney (Australie) ». 

Les membres de ce Conseil pourront être consultés « individuellement ou au sein du Conseil, sur les questions qu’à chaque fois j’estimerai dignes d’attention », explique le pape François dans le Chirographe. Le conseil, « que je configurerai de la manière la plus adéquate quant au nombre de ses membres, représentera une ultérieure expression de la communion épiscopale et de l’aide au ‘munus petrinum’ que l’épiscopat dispersé de par le monde peut offrir ».

Ce Conseil aura désormais « un rôle stable » et « non pas provisoire », rapporte Zenit. « Le pape a d’ailleurs testé, depuis cinq mois le fonctionnement de ce “conseil” avant de le confirmer dans son rôle en l’instituant ».

Concrètement, comment travailleront-ils pour cette première série de rencontres ? « Pour leur première réunion, le rendez-vous est fixé à 9h30 ce mardi dans la bibliothèque de la Terza loggia dans les appartements pontificaux », explique le P. Lombardi. « Le pape les accueillera avec un bref discours, mais il passera surtout ces trois jours de travaux à les écouter. Les cardinaux ont fait parvenir au secrétaire de leur groupe quelque 80 documents émanant des conférences épiscopales ou des dicastères. Le secrétaire du “Conseil des cardinaux” les a compilés avant cette première rencontre. Ils en discuteront ouvertement et en italien ».

Pour l’hebdomadaire La Vie, on peut attendre des « évolutions audacieuses de ce “G8” », notamment en raison de la composition de ce Conseil et de la personnalité de son responsable, le cardinal hondurien Oscar Andrez Rodriguez Maradiaga, « connu pour sa sensibilité réformatrice ».

« La gouvernance du pape se précise donc – poursuit l’hebdomadaire – : le groupe de cardinaux représentera le terrain pour tout ce qui concerne la réforme de l'Eglise, dans le champ institutionnel comme dans le champ pastoral. La Secrétairerie d'Etat se trouve en quelque sorte dessaisie de ces questions et devrait se recentrer sur sa dimension plus diplomatique, avec la prise de fonction du nouveau secrétaire d'Etat, Mgr Pietro Parolin, le 15 octobre prochain ».

Et si le P. Lombardi affirme qu’aucun sujet précis n’est à l’ordre du jour, La Croix en évoque trois : un changement d’attitude (« La première réforme doit être celle de la manière d’être », a indiqué le pape François dans son entretien aux revues jésuites), un changement d’organisation (des « réformes structurelles ou organisationnelles ») ainsi que d’autres changements tels que la place des divorcés remariés, la nullité des mariages ou encore le célibat des prêtres…

Mais avant tout, ce que le pape François attend, c’est toujours plus d’humilité, de patience, de confiance… C’est ce qu’il a souhaité aux cardinaux lors de la messe célébrée ce mardi matin à Sainte Marthe : « Nous demandons au Seigneur que notre travail d’aujourd’hui puisse nous rendre tous plus humbles, plus indulgents, plus patients, plus confiants en Dieu pour que l’Église puisse donner un beau témoignage et en voyant le Peuple de Dieu, en voyant l’Église, ressentent l’envie de venir avec nous ! ». 

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