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Syrie : la population d’Alep dans un gouffre de souffrance

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Fides / OPM - publié le 20/09/13
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La situation empire de jour en jour, déclare l’archevêque melkite, Mgr Clément Jeanbart. Alep est étranglée.« Alep est étranglée et la situation empire de jour en jour. En tant que résidents, nous nous sentons pris au piège et nous ne savons pas quel sera notre destin », déclare à l’agence Fides  Mgr Clément Jeanbart, archevêque melkite de la ville.  De nouveaux tirs au mortier sur la ville ont touché l’archevêché grec catholique, sans faire de victimes. 
 
Plus de 30 mois après le début du conflit syrien,  à Alep, deuxième ville du pays, « les marchandises manquent ou atteignent des prix très élevés. Les gens ont des problèmes pour survivre au quotidien  », ajoute-t-il.
 
C’est pourquoi, poursuit l’archevêque, « les fidèles continuent à s’enfuir. L’exode se poursuit et ses effets se constatent également sur les côtes des nations européennes ». « Depuis deux ans, nous offrons aux fidèles consolation et soutien moral mais plus le temps passe et plus il devient difficile de les persuader à rester … ».
 
« Aucun des nombreux groupes qui composent les milices rebelles, ni ceux des fondamentalistes islamistes, ni ceux des autres, n’ont jamais fait un signe en mesure de rassurer les chrétiens. C’est pourquoi, en cas de trêve, les chrétiens penseront seulement à fuir », confiait également il ya quelques jours à Fides,  l’archevêque arménien catholique d’Alep, Mgr Boutros Marayati, en décrivant les peurs et les sentiments des chrétiens de la métropole du nord de la Syrie, assiégée depuis des mois par les forces anti-Assad.
 
« La sensation est que nous nous trouvons tous pris dans un jeu plus grand que nous. Nous cheminons dans les ténèbres. Nous ne parvenons pas à imaginer comment tout cela finira et nous continuons à prier », avait-il ajouté.
 
Dans un autre entretien accordé à Fides, le Père Bahjat Karakach OFM, religieux syrien d’Alep, maître des postulants de la Custodie de Terre Sainte, confirme l’état de souffrance dans lequel vit la population d’Alep « bloquée dans une spirale de violence » :  « Dans certaines zones, l’électricité et l’eau manquent fréquemment. Les vivres ont des prix très élevés et ce dans un contexte de pauvreté croissante. Alep est la ville qui, aujourd’hui, souffre le plus. » 
 
 La deuxième ville de Syrie est alimentée par une seule route, contrôlée de manière rigide par les forces d’opposition qui l’ouvrent et la ferment comme et quand elles le veulent,  affirme le franciscain.
 
Jeudi, dans un entretien accordé au quotidien britannique The Guardian, le vice-premier ministre syrien Qadri Jamil a reconnu, au nom du gouvernement, que « la situation est dans une impasse attendu que ni le régime ni l’opposition armée ne sont en mesure de prévaloir », et lancé la proposition d’un « cessez-le-feu accompagné d’un processus politique pacifique ». (France 24).
 
La proposition trouve un accueil favorable au sein de l’Eglise syrienne : « Si les parties au conflit s’engageaient à faire taire les armes, un rayon d’espérance percerait », commente Mgr  Jeanbart, mais le problème, selon lui, c’est qu’ « aujourd’hui, il existe des myriades de groupes armés incontrôlables et également irréductibles » qui participent au conflit.

I.C

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