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Centrafrique : terreur, massacres et destructions

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Un missionnaire italien confie à l’Aide à l’Eglise en Détresse son désarroi et sa grande inquiétude face à une situation devenue incontrôlable au nord du pays.
Des cadavres qui jonchent les rues, des milliers de maisons calcinées, des dizaines de milliers d’habitants en fuite, la faim et la peur au ventre : depuis le mois d’août, la situation de violence qui embrase le diocèse de Bouar, au nord de la République centrafricaine, ne cesse d’empirer. Elles suivent le coup d’Etat perpétré contre le président François Bozizé, en mars derniers, par les rebelles de la Séléka.
 
« Ces derniers jours, les événements se sont précipités et l’agressivité des rebelles s’est accrue », confirme dans un entretien avec l’AED, le missionnaire italien Aurelio Gazzera qui se demande comment évoluera la situation dans un contexte où tout est « confusion » sur les origines et les auteurs de ces attaques.
 
« La situation est extrêmement déroutante. D’un part, on dit que les partisans de l’ancien président François Bozizé auraient livré combat avec les rebelles de la Séléka. Mais d’autre part, un témoin qui s’était enfui à pied de Bossangoa à Bozoum, m’a rapporté que tout aurait commencé alors que les Séléka auraient livré combat à de jeunes habitants du village », explique le Père Gazzera, qui travaille depuis 20 ans en RCA.
 
Depuis le mois d’août, 6 500 réfugiés sont arrivés à Bozoum où se situe l’une des cinq missions des Carmes, l’ordre auquel le père Gazzera appartient.  
 
Dans cet entretien à l’AED, celui-ci dresse un sombre tableau de la situation sur place et fait part de son désarroi face à un Etat « absent » et au manque de résonnance de cette tragédie dont les habitants, particulièrement les chrétiens, font les frais et ne voient plus la fin.
 
Lire  tous les détails directement sur le site de l’AED
 
Depuis mars de cette année, confirment les experts indépendants de l’ONU dans un rapport relatif à la situation en République centrafricaine, « le pays vit dans l’anarchie (…) L’Etat de droit est presque inexistant » au point que « les abus de pouvoir et l’impunité constituent désormais la norme ». Ces derniers se sont dit  extrêmement préoccupés par les dénonciations concernant des homicides, des tortures, des détentions arbitraires, des violences commises à l’égard des femmes, des disparitions forcées, des actes de justice populaire comme par le climat général d’insécurité et par l’absence de l’Etat de droit qui s’est instaurée au cours de ces cinq derniers mois ».
 
Les précisions sur le site de l’agence Fides

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