Les militantes du « droit des femmes » voient dans la vente de tests de grossesse en supermarché un accès plus facile à l’IVG.
Les militantes du « droit des femmes » voient dans la vente de tests de grossesse en supermarché un accès plus facile à l’IVG.
C’est l’argument économique qui a été avancé. Autoriser la vente de tests de grossesse dans les supermarchés, comme le propose l’amendement au projet de loi Hamon sur la consommation discuté ces jours-ci au Sénat (Europe1), a pour objectif affiché de « rétablir une forme d’égalité des armes entre consommateurs et professionnels ». « Nous voulons agir dans tous les domaines où nous considérons qu’il existe une forme de rente économique » qui maintient la « clientèle captive », a indiqué Benoît Hamon, le ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire et à la Consommation. (LaTribune)
Mais derrière le motif économique du projet – qui a provoqué un tollé parmi les pharmaciens (Terra Femina) – pointe une autre justification, celle de l’ « autonomie des femmes ». C’est en son nom que Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning Familial, s’est déclarée le 11 septembre pour cette mesure, dans un plaidoyer à peine voilé pour une généralisation de l’avortement : « La politique nataliste de la France induit un contrôle social, dont les pharmacies se font le relais. Il existe, en France, une logique de contrôle par le corps médical de la fécondité des femmes. Mais qu’on les laisse tranquilles, il ne s’agit pas de médicament ! […] Vendre les tests de grossesse dans les grandes surfaces participe de l’autonomisation des femmes dans la maîtrise et le suivi de leur fécondité. Cela permet d’améliorer en effet l’accessibilité de ces tests ». (Leplus.nouvelobs)
C’est aussi au nom de la « protection des femmes enceintes, ce qui implique qu’elles aient connaissance le plus tôt possible de leur grossesse », que la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a tout de suite affiché son soutien au projet, dans un article publié sur son blog. Celle-ci a même souhaité que soient distribués dans les notices et sur les boîtes, « les conseils qu’elles peuvent trouver en matière de contraception ou d’interruption volontaire de grossesse auprès des centres de planification et d’éducation familiale.
« N’était-il pas possible, s’interroge Dominique Quinio dans son éditorial de La Croix, de déterminer, pour ce produit, un prix que les pharmaciens auraient dû appliquer, et les officines sont-elles moins faciles d’accès que les supermarchés? » Et de regretter que la mesure annoncée prive celles qui pourraient avoir besoin de conseils et de soutien de tout contact humain : « Au nom des droits et de la liberté des femmes, elles se trouvent souvent renvoyées à plus de solitude. Cet amendement, banal en apparence, n’en est-il pas un symptôme? »
Mais derrière le motif économique du projet – qui a provoqué un tollé parmi les pharmaciens (Terra Femina) – pointe une autre justification, celle de l’ « autonomie des femmes ». C’est en son nom que Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning Familial, s’est déclarée le 11 septembre pour cette mesure, dans un plaidoyer à peine voilé pour une généralisation de l’avortement : « La politique nataliste de la France induit un contrôle social, dont les pharmacies se font le relais. Il existe, en France, une logique de contrôle par le corps médical de la fécondité des femmes. Mais qu’on les laisse tranquilles, il ne s’agit pas de médicament ! […] Vendre les tests de grossesse dans les grandes surfaces participe de l’autonomisation des femmes dans la maîtrise et le suivi de leur fécondité. Cela permet d’améliorer en effet l’accessibilité de ces tests ». (Leplus.nouvelobs)
C’est aussi au nom de la « protection des femmes enceintes, ce qui implique qu’elles aient connaissance le plus tôt possible de leur grossesse », que la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a tout de suite affiché son soutien au projet, dans un article publié sur son blog. Celle-ci a même souhaité que soient distribués dans les notices et sur les boîtes, « les conseils qu’elles peuvent trouver en matière de contraception ou d’interruption volontaire de grossesse auprès des centres de planification et d’éducation familiale.
« N’était-il pas possible, s’interroge Dominique Quinio dans son éditorial de La Croix, de déterminer, pour ce produit, un prix que les pharmaciens auraient dû appliquer, et les officines sont-elles moins faciles d’accès que les supermarchés? » Et de regretter que la mesure annoncée prive celles qui pourraient avoir besoin de conseils et de soutien de tout contact humain : « Au nom des droits et de la liberté des femmes, elles se trouvent souvent renvoyées à plus de solitude. Cet amendement, banal en apparence, n’en est-il pas un symptôme? »