Alors que le gouvernement s’apprêterait à donner un nouveau coup de ciseau dans les aides fiscales aux familles, les associations familiales tirent la sonnette d’alarme.
Le gouvernement avait déjà annoncé en juin la suppression de l’allocation de 61 euros accordée aux parents d’enfants scolarisés en primaire et en secondaire. Début septembre un deuxième rabotage s’annonce : « Au cours de l'été, selon les Echos, le gouvernement a décidé d'étendre la suppression de cette niche à la réduction d'impôts s'appliquant aux parents d'enfants étudiants (183 euros par enfant étudiant). » (La Tribune).
Une mesure que le gouvernement justifie par le fait qu’elle ne touche que les foyers imposables, et non les familles les plus modestes.
Celle-ci « touchera 1,6 million de ménages, qui verront leur impôt sur le revenu augmenter, en moyenne, de 144 euros, d'après les calculs de Bercy. Elle rapportera 235 millions d'euros par an à l'Etat, dès 2014 », d’après Capital qui relève que « La question devrait être tranchée d'ici la présentation du projet de loi de finances 2014, prévue pour fin septembre. »
Relayée par les Associations Familiales Catholiques, l’Union Nationale des Associations Familiales a vivement réagi dans un communiqué publié le 5 septembre :
Celle-ci déplore « Un nouveau coup dur pour les familles, déjà fortement mises à contribution pour réduire le déficit de la Branche Famille en juin dernier » :
« L’UNAF persiste à dire que ces mesures liées à la scolarité sont néfastes. Elles vont augmenter les impôts de toutes les familles ayant des enfants scolarisés dans le secondaire et le supérieur. Ces mesures sont injustes car plus les enfants sont grands, plus les dépenses relatives aux études augmentent. Et plus les familles ont d’enfants, plus elles seront sanctionnées par ces mesures. »
Et l’UNAF de pointer les contradictions des différentes mesures gouvernementales :
« Pour l’équilibre de sa réforme des retraites, le Gouvernement a tablé sur une démographie dynamique (seul moyen de sauvegarder le système par répartition) : l’UNAF alerte, encore et encore, sur la rupture de confiance que risquent d’entraîner ces mesures ciblées sur les familles. »
A ce titre, « l’UNAF entend participer à la concertation annoncée par le Gouvernement [Sur le financement de la Branche Famille], afin que la voix des familles soit entendue et que la politique familiale soit défendue. »