La solution juste du conflit syrien selon le Saint-Siège a été exposée aux ambassadeurs par le Secrétaire pour les relations avec les états.
Du Vatican Information Service (VIS) ce résumé de l’intervention de Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états, qui a reçu le 5 septembre les ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège pour leur exposer la position vaticane face à l'instabilité mondiale et plus particulièrement à la crise syrienne.
(…) Après avoir évoqué les interventions répétées du Saint-Père, Mgr Mamberti a rappelé que ce conflit a déjà faits 110.000 morts, quatre millions de déplacés internes et plus de deux de réfugiés hors frontières.
Le Saint-Siège, ne pouvant rester silencieux face à cela, attend des états comme des institutions responsables une prise de responsabilité claire : Si "faire cesser la violence se révèle prioritaire", l'appel aux "parties en cause ne doit pas se limiter aux intérêts particuliers. Il faut au contraire s'engager décisivement dans la voie de la négociation en dépassant toute opposition aveugle.
Quant à la communauté internationale, elle doit tout faire pour promouvoir sans nouvelles hésitations une claire initiative en faveur de la paix en Syrie, d'une paix qui soit fondée sur le dialogue et la négociation. Il est tout autant important de rappeler l'absolue nécessité de respecter les droits de l'homme et l'urgence de porter secours à une grande partie de la population".
Puis Mgr.Mamberti a rappelé que l'Eglise catholique, qui déploie elle aussi en première ligne tous ses moyens, et pas uniquement en faveur des chrétiens, remercie les nombreux pays qui apportent une aide humanitaire à la population syrienne. Il a alors repris certains des recommandations contenues dans un document remis à chaque représentation diplomatique.
L'avenir de la Syrie passe par la réconciliation nationale, ce qui nécessite l'établissement du dialogue entre les diverses composantes de la société, la préservation de l'unité du pays et de son intégrité territoriale en évitant la constitution de zones ethniques. Il est fondamental de réclamer de toutes les parties en cause, et notamment de qui tend à occuper la direction de la Syrie de demain, une garantie pour les minorités et en particulier pour les communautés chrétiennes, le respect des droits de l'homme et de la liberté religieuse notamment.
La citoyenneté devra être indépendante de toute appartenance ethnique et religieuse et les citoyens jouiront tous de la même dignité, de la même liberté, des mêmes droits et devoirs.
En conclusion de son intervention, le Secrétaire pour les relations avec les états, a mis en évidence le problème préoccupant qu'est la présence croissante en Syrie de mouvements extrémistes, le plus souvent étrangers. "C'est pourquoi il est capital d'encourager la population comme l'opposition à prendre leurs distances de ces gens, de les isoler en s'opposant nettement au terrorisme".