Alors que de nouveaux incidents ont enrayé celle de Nantes, hier, la Préfecture de Police de Paris prévient qu’elle n’a pas donné d’autorisation pour l’arrivée des Veilleurs à Paris.
Comme prévu, au lendemain d’un premier face-à-face à Couëron, la soirée animée à laquelle participaient 300 Veilleurs sur le cours des Cinquante Otages à Nantes le 28 août a été perturbée par une centaine de militants opposés à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
« Mercredi soir, les Veilleurs, assis sur les marches de la préfecture, lisaient des textes de grands écrivains français et chantaient en chœur en canon. Les anti-aéroport jouaient de la fanfare et criaient des slogans tels que "Ni Vinci (concessionnaire du futur aéroport de Notre Dame des Landes, ndlr), ni veilleurs », rapporte RTL.
Alors que la trentaine de marcheurs est attendue le 29 août au soir à la gare de Sartrouville, comme l’annonce le compte Twitter des Veilleurs, et le 30 à Bondy, la Préfecture de police de Paris a annoncé le 28 août au soir sur son site (cliquer sur « communiqué de presse du mercredi 28 août ») que la Grande marche des Veilleurs annoncée par le mouvement le 31 à Paris « ne pourra[it] pas emprunter le trajet envisagé et que la veillée ne pourra pas avoir lieu dans les conditions projetées.
Selon elle, aucune demande d’autorisation n’a été déposée, la préfecture ayant appris le projet par « la consultation des réseaux sociaux ». Dans ce communiqué, elle « regrette de ne disposer d'aucun interlocuteur pour envisager conjointement les modalités de l'arrivée de la 'marche des veilleurs' dans la capitale » après avoir vainement « tenté d'entrer en contact avec un responsable du mouvement » pour « étudier la mise en œuvre d'un tel rassemblement sur un autre itinéraire et selon d'autres modalités ».
A deux jours du rassemblement, continue le communiqué, elle « reste ouverte pour étudier, conjointement avec les organisateurs, les modalités alternatives d’organisation de ce rassemblement, dans des conditions compatibles avec les exigences de l’ordre public. »
Selon Le lab-Europe1, « un porte-parole des Veilleurs, Gaultier Bès, a indiqué à l'AFP qu'il pouvait se "déplacer librement dans [son] pays" et que le rassemblement n'étant pas "une manifestation", il n'avait besoin de "demander l'autorisation de personne". »