Les propriétaires d’un studio ont été condamnés pour avoir refusé de photographier une « cérémonie d’engagement » entre personnes de même sexe.
Au Nouveau Mexique, où la loi ne reconnaît pourtant ni le mariage, ni l’union civile entre personnes de même sexe, un couple propriétaire d’une entreprise de photo avait refusé ses services à deux femmes pour leur « cérémonie d’engagement », au nom de sa liberté de conscience. Cette affaire est rapportée par le réseau catholique www.ewtnnews.com. Aleteia en a traduit de larges passages :
« La Cour suprême du Nouveau-Mexique a jugé qu'une petite entreprise de photographie appartenant à des chrétiens n'avait pas le droit de refuser de photographier une « cérémonie d’engagement » entre deux personnes de même sexe pour des motifs religieux.
[…]
Le plus haut tribunal du Nouveau-Mexique a jugé le 22 août que les lois anti-discrimination de l’Etat exigeaient que l’entreprise Elane « offre ses services aux couples de même sexe de la même manière qu’aux couples de sexe opposé. »
L’entreprise Elane Photography, appartenant à Elaine Huguenin et à son mari, Jon, avait refusé en 2006 de photographier une « cérémonie d’engagement » à Taos, au Nouveau Mexique.
Ceux-ci avaient motivé leur refus en arguant que leur foi chrétienne était en désaccord avec le message envoyé par la cérémonie. Le duo de lesbiennes avait trouvé un autre photographe.
L’une des femmes, Vanessa Willock, a déposé une plainte auprès de la Commission des droits de de l’homme du Nouveau-Mexique, pour violation du droit de l’Etat interdisant la discrimination sur la base de l'orientation sexuelle.
L'entreprise a interjeté appel et a été représentée par le groupe Alliance de Défense de la Liberté, basé à Washington.
Jordan Lorence, consultant de de groupe, envisage de faire appel auprès de la Cour suprême américaine : «Nous croyons que le Premier amendement protège le droit des personnes à ne pas communiquer une opinion avec laquelle ils sont en désaccord ».
Les photographes ont fait valoir qu'ils n’avaient aucune intention de discriminer les personnes homosexuelles et qu’ils seraient prêts à photographier un autre événement – comme une fête d'anniversaire – pour une personne homosexuelle. C'était la cérémonie d'engagement elle-même qui violait leurs croyances religieuses.
Le juge Richard C. Bosson a reconnu que les Huguenin étaient « contraints par la loi de porter atteinte aux croyances religieuses qui inspirent leur vie », voyant là une conséquence « décevante » de la loi. Mais, a-t-il déclaré, ce compromis relève à la fois du « ciment qui nous tient ensemble en tant que nation » et de « ce sentiment de respect que nous devons aux autres ». C'est « le prix de la citoyenneté ».
Une décision critiquée par Lorence : « le prix de la citoyenneté ne signifie pas renoncer à vos droits constitutionnels. Il est choquant de penser qu'un artiste ou n'importe quel Américain peut être forcé par le gouvernement de promouvoir un message qu’il désapprouve », a-t-il déclaré à Fox News le 23 août
Une enquête menée en juillet par Rasmussen Reports a révélé que 85% des Américains pensent qu'un photographe de mariage chrétien profondément opposé au mariage entre personnes de même sexe devrait avoir le droit de refuser de travailler d'une cérémonie « mariage » homosexuel. Seulement 8% estiment que l’on doit exiger de lui ce travail. »
Article intégral en anglais à retrouver en suivant ce lien : http://www.ewtnnews.com/catholic-news/US.php?id=8326