Après le massacre qui a fait plus de 1300 morts en Syrie, les habitants sont traumatisés, déclare le nonce apostolique à Damas. Qui implore : aidez-nous !
Selon l'opposition au régime syrien, des bombardements à l'arme chimique aurait fait plus de 1300 morts, des civils syriens, dont de nombreux enfants dans des zones tenues par les rebelles dans la banlieue est de Damas. Les images de ce massacre qui aurait été perpétré dans la nuit du 20 au 21 aout sont d’une violence rare (nous nous abstenons donc de les publier). Alors que les bruits d’explosions se sont encore fait entendre une partie de la journée d'hier, les médias se font l’écho de ces rumeurs (Le Monde) selon lesquelles le régime de Bachar Al-Assad aurait employé l’arme chimique. Mais ces informations sont encore impossibles à confirmer (Rue 89).
Réuni en urgence au soir de l’attaque, le Conseil de sécurité des Nations Unis a demandé que « la lumière soit faite » sur ces accusations, sans pour autant parvenir à un accord pour demander une enquête à l'équipe de l'Onu déjà sur place..
Joint le jour-même par Radio Vatican, Mgr Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, a donné son témoignage sur la tragédie :
« Ce matin tôt [21 août], on s’est réveillés aux rumeurs des canons, de l’artillerie. Ces rumeurs continuent alors que je parle. Pendant la messe que j’ai célébrée dans la chapelle de la nonciature, on entendait toujours ce bruit de guerre. On s’est aperçu que quelque chose de grave se passait à Damas ou à la périphérie. Plus tard, j’ai aussi entendu que dans la vieille ville de Damas sont aussi tombés des obus par ci et par là. Bien sûr on est habitués aux obus, mais les habitants de Damas et la périphérie ont vécu une journée terrible. »
S’il n’a pas apporté d’informations précises sur les protagonistes du carnage, le diplomate du Vatican en a appelé à la communauté internationale, au nom du peuple syrien :
« Pas d’informations précises parce que c’est un brouhaha. Ces images sont vraiment terribles, surtout les enfants et des personnes touchées de cette manière. C’est quelque chose qui touche toute la communauté internationale. La réaction des gens est de dire : « On ne peut plus continuer ainsi. » Je crois que c‘est un cri alarmant des syriens à la communauté internationale pour dire : « aidez-nous à en terminer avec ce conflit ».