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Le Pape aux footballeurs : « Restez des amateurs, des hommes porteurs d’humanité »

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La rédaction d'Aleteia - publié le 13/08/13
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Recevant au Vatican les équipes de football d’Argentine et d’Italie, le pape François a souligné la « responsabilité sociale » des joueurs.Légende photo : Le pape François reçoit un ballon avec les autographes du gardin de but italien Gianluigi Buffon, de l’entraineur de l’équipe nationale d’Italie Cesare Prandelli (au centre) et du président de la fédération italienne de football, Giancarlo Abete.Le pape Françios a également salué la star argentine du football, Lionel Messi.

C’est à la veille d’un match amical en l'honneur du pape François au stade olympique de Rome que les joueurs argentins et italiens (deux équipes qui totalisent six titres mondiaux à elles deux) ont été reçus par le Saint-Père avec leurs encadrements.

Après les discours du président de la fédération italienne de football Giancarlo Abete et de son homologue argentin Julio Grondona, le Pape s’est adressé aux joueurs en italien et en espagnol, confiant qu’il aurait bien du mal à être le supporter de l’une ou l’autre de ces équipes ! Il en a profité pour rappeler aux joueurs leur « responsabilité sociale » :

« Chers joueurs, leur a-t-il déclaré, vous êtes très populaires : on vous suit beaucoup, non seulement lorsque vous êtes sur le terrain mais aussi en dehors. C’est une responsabilité sociale ! ». Il a ajouté qu’un match de football réussi nécessite de la « beauté », de la « gratuité » et de la « camaraderie », trois éléments qui peuvent se résumer en « un terme sportif qu’il ne faut jamais abandonner : “dilettante”, amateur (en français, dans le discours, NDLR) ».

Selon le pape, la « dimension professionnelle » du sport ne doit pas faire oublier à l’athlète « sa vocation première : être amateur ». « Lorsqu’un sportif, y compris professionnel, cultive cette dimension de “dilettante”, il fait le bien de la société, il construit le bien commun à partir des valeurs de la gratuité, de la camaraderie, de la beauté », a encore soutenu le pape François. « Il n’y a pas de place pour l’individualisme », a-t-il lancé devant les équipes nationales italienne et argentine.

Le pape a également tenu à rappeler aux athlètes qu’avant d’être des « champions », ils étaient des « hommes », avec leurs « qualités » et leurs « défauts avec leur cœur et leurs idées, leurs aspirations et leurs problèmes » : « Même si vous êtes des personnalités, restez toujours des hommes, dans le sport comme dans la vie, (…) porteurs d’humanité », a-t-il averti en italien, avant de passer à l’espagnol.

Le pape François s’est aussi particulièrement adressé aux dirigeants, leur demandant d’œuvrer afin que le football ne perde pas son « caractère sportif » bien qu’il soit devenu « un grand business ». Il a également invité à éliminer « définitivement le danger de la discrimination » dans le monde du football et à ce que la violence disparaisse des stades.

Le Pape a enfin demandé à tous ses interlocuteurs de prier pour lui, comme il le fait habituellement, pour que lui aussi, « puisse jouer un match honnête et courageux pour le bien de nous tous sur le terrain où Dieu l’a placé ». 

Le pape François a ensuite salué un par un les footballeurs italiens et argentins, dont le numéro 10 de l’Albiceleste, le très célèbre Lionel Messi. Mais l’Italie n’était pas en reste, avec des stars du ballon rond telles que l’attaquant au caractère bien trempé « Super » Mario Balotelli, ou encore le capitaine des Azzurri, le gardien de but Gianluigi Buffon.

Alors que les joueurs italiens se présentaient en file indienne pour saluer le souverain pontife, leurs homologues argentins étaient beaucoup moins disciplinés. Devant cette joyeuse confusion, le pape François a alors confié, souriant : « On dit au Vatican que je ne suis pas discipliné, maintenant vous comprenez pourquoi ».

Le pape a reçu une multitude de maillots, chaussures et ballons. Un représentant du club argentin de San Lorenzo a remis au pape une nouvelle carte de supporteur officiel. Depuis son élection au siège de Pierre, Jorge Mario Bergoglio suit encore avec assiduité l’actualité de son club – y compris par téléphone – et paie sa cotisation.

A l’issue de cette rencontre le Pape a béni un olivier  qu’il avait déjà béni et planté place de Mai à Buenos Aires lorsqu’il était archevêque de la ville. Cet arbre, symbole de paix entre les nations, devait ensuite être planté symboliquement près du stade olympique de Rome mercredi, avant le match, avant d’être replanté de manière définitive dans les jardins du Vatican après l’été. 
 
Sources : La Croix.com, I-media, Kipa-Apic

 
 
 

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