« Le Pape fera revenir à l’Eglise beaucoup de ceux qui ont “migré” dans les communautés évangéliques » prophétise Guzman Carriquiry, vice-président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine
Vatican Insider
Rio De Janeiro 23 juillet 2013
Andrea Tornielli
« Les JMJ de Rio représentent un défi fondamental pour toute l’Amérique latine : il s’agit de rajeunir la tradition catholique encore vivace dans nos peuples…». C’est la lecture que fait Guzman Carriquiry, vice-président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, du grand rendez-vous en cours dans la ville carioca.
« La Providence a voulu que la première JMJ du pontificat de Benoît XVI ait été à Cologne, et que la première de François soit en Amérique latine – explique Carriquiry à Vatican Insider – Je pense que l’expérience des deux millions de jeunes latino-américains présents ici sera une graine semée, importante». Même si les fruits, précise-t-il, «dépendront aussi de comment les pasteurs sauront accompagner la vie de ces jeunes. Le Pape montre à tous les évêques latino-américains, et pas seulement à eux, comment il veut que se comportent les pasteurs».
Pour Guzman Carriquiry l’Eglise doit être consciente «de son énorme expérience et responsabilité. Elle est appelée à résumer en elle la grande tradition catholique et opérer un saut qualitatif car elle a cessé d’être une Eglise périphérique». « Et elle doit savoir aussi apporter sa contribution à la mission universelle de l’Eglise ».
Le vice-président de la Commission pontificale pour l’Amérique, à propos de la croissance de groupes évangéliques et pentecôtistes sur l’ensemble du Continent, et en particulier au Brésil, invite à « instaurer un dialogue, comme le faisait Bergoglio quand il était à Buenos Aires, ‘sans négocier l’appartenance’, comme le futur Pape avait coutume de dire».
Il est clair que cela «ne suffit pas », souligne Guzman Carriquiry. La croissance de ces communautés, même si elle a connu un ralentissement ces dernières années, «doit interpeler l’Eglise catholique et sa manière d’être missionnaire. De toute façon, la mission ne doit jamais être contre quelqu’un, car elle est attraction. Et cette attraction que suscite François, pas seulement en Amérique latine, va attirer dans l’Eglise catholique beaucoup de ceux qui avaient migré dans les communautés évangéliques».
Traduction d'Elisabeth de Lavigne
Lien news en italie: http://vaticaninsider.lastampa.it/