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« L’égalité de genre »  dans le primaire revient à l’Assemblée nationale

Marine Soreau - publié le 04/06/13

Barbara Pompili, présidente du groupe écologiste, vient de déposer un amendement pour rétablir l’enseignement de la théorie du genre à l’école primaire.

Le répit aura été de courte durée : alors que les sénateurs avaient retiré l’amendement « Sommaruga » qui ouvrait la voie à l’enseignement obligatoire de la « théorie du genre » à l’école primaire, celui-ci a été rétabli par Barbara Pompili, présidente du groupe écologiste à l’Assemblée, où le texte a été présenté en deuxième lecture.

« Barbara Pompili fait partie des élus qui s’obstinent à faire entrer la théorie du genre à l’école, mais n’assument pas publiquement ce choix devant ses électeurs », explique Olivier Val, porte-parole de l’Observatoire de la théorie du genre. En mars 2013, elle avait voté l’amendement visant à débaptiser les « écoles maternelles » afin de remplacer ce terme par un mot « non-genré ». Puis, « de peur que l’on sache » qu’elle avait voté pour cette proposition, elle avait finalement retiré cette proposition (1), explique encore Olivier Val.

Une pétition (2) a immédiatement été mise en ligne contre l’amendement Pompili, strictement identique à celui de Julie Sommaruga retiré par les sénateurs. Il propose d’intégrer dans les enseignements du primaire « une éducation à l’égalité de genre », c’est-à-dire « à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la déconstruction des stéréotypes ».

La loi n’est pas encore votée que les ouvrages qui seront mis à disposition des professeurs de GS – CP – CE1 ont été présentés par le Snuipp, principal syndicat enseignant du premier degré (3). Loin de constituer une nouveauté, ces ouvrages – « Dis… mamans », « Jean a deux mamans », « Papa porte une robe » – datent de… 2003-2004 !

« Des dizaines de livres évoquant l'homoparentalité ou l'homosexualité à destination des tout-petits sont édités depuis une quinzaine d'années par des maisons ayant pignon sur rue », confirme Le Figaro (4). « Ils sont utilisés par certains enseignants cités par le Snuipp, comme Gaël Pasquier, à Saint-Mandé, qui lit en classe Jean a deux mamans ».

A 6 ans, dénonce le site 24 heures actu (5), avant même qu’on leur ait appris à construire quelque chose, les enseignants apprennent donc à nos enfants à “déconstruire”. « Tout un programme nihiliste pour faire de nos têtes blondes de véritables machines à consommer, perdus qu’ils seront dans un monde où il leur sera interdit de construire toute forme de schéma, toute hiérarchisation des valeurs, sous peine d’être considérés comme des “stigmatiseurs” ».

Face à ces dérives inquiétantes, le P. Yannik Bonnet (6) rappelle l’urgence de « redonner à l'école catholique sa liberté vis-à-vis de l'Etat ». « Face aux propos de V. Peillon et aux évolutions de la société, l'enseignement catholique a tout intérêt à préserver aussi son autonomie. L'heure est à la création et au soutien d'écoles catholiques vraiment libres où n'entrent pas les théories (ni les manuels) du Gender ! ».
 

 

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