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Le bonheur n’est pas un luxe !

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 20/03/13
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20 mars : première Journée internationale du Bonheur un objectif humain fondamental

De toutes les journées mondiales instituées par l’ONU, celle d’aujourd’hui, 20 mars, sur « le bonheur »  est particulièrement originale et encourageante.

Dans son message pour la première célébration de cette journée, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, invite à « renforcer notre détermination à promouvoir un développement humain durable et sans exclusive et à renouveler notre promesse d’aider les autres », soulignant que «  lorsque nous contribuons au bien commun, nous nous enrichissons nous-mêmes », que « la compassion apporte le bonheur, et nous aidera à façonner l’avenir que nous voulons ».

Tout le monde, déclare-t-il, aspire en effet à « une vie heureuse et épanouissante, à l’abri de la peur et du besoin, et en harmonie avec la nature », mais le bien-être matériel fondamental « demeure encore hors de portée » pour trop de personnes qui vivent dans la misère et subissent le danger permanent « de crises socioéconomiques récurrentes, de la violence et de la criminalité, de la dégradation de l’environnement »  et « les menaces croissantes que font peser les changements climatiques ». 



Le bonheur est un concept fondamental dans le catholicisme. Comme le rappelle en effet Le Catéchisme de l'Eglise catholique, les béatitudes décrites par Jésus dans le discours sur la montagne « répondent au désir naturel de bonheur. Ce désir est d’origine divine : Dieu l’a mis dans le cœur de l’homme afin de l’attirer à Lui qui seul peut le combler » (n. 1718).



Rien d’étonnant donc à ce que certaines congrégations religieuses naissent effectivement dans cet esprit de propager  cette « conviction que Dieu veut Vie, Bonheur, Tendresse pour tout être humain », comme les Sœurs de la doctrine chrétienne (Nancy), qui l’ont inscrite en bonne place dans leurs constitutions.

Leur mission porte en elle une visée éducative qui oriente leur service auprès des jeunes, des malades, dans les paroisses ou parmi les plus démunis.

Cette réalité du bonheur terrestre accessible à tous, Mère Teresa, la fondatrice des Missionnaires de la charité, malgré sa souffrance physique et psychologique et la pauvreté qui l’entourait, l’a toute sa vie défendue, et elle a entrainé derrière elle beaucoup d’hommes et de femmes sur ce chemin: « Un chemin tout simple  qui conduit vers le vrai bonheur », explique-t-elle dans son dernier ouvrage Un Chemin tout simple publié de son vivant en 1995, car elle était convaincue  que :

«  La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter », dit une de ses célèbres citations.

D’ailleurs Jésus, n’a-t-il pas montré Dieu sous les traits d’un « Père épris de la vie et du bonheur de l’homme » ? La religion chrétienne n’est pas contre la réalisation du bonheur, mais bien au contraire , elle veut la promouvoir. Les Religieuses des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie, en Italie, ne cessent de le rappeler, soulignant que « pour vivre la joie que Jésus nous donne, il faut partager la communion qui l’unit au Père, être humbles comme Lui, pauvres d’esprit », indépendamment des difficultés que l’on rencontre dans la vie. » (Religiose dei Sacri Cuori di Gesù e Maria).



Ainsi cette toute première Journée internationale du bonheur instituée par les Nations Unies, est également une belle invitation pour les croyants à redécouvrir cet aspect essentiel de la foi catholique, cet appel à être heureux que Dieu adresse à tous les hommes pour atteindre l’objectif qu’il souhaite depuis toujours pour eux.

Oui, cette Journée est bien dans l’air du temps !

Face à tous ces économistes qui cherchent aujourd’hui à « élaborer de nouveaux outils de mesure pour mieux prendre en compte l’importance du bonheur afin d’orienter les politiques nationales », peu importe que cette journée puisse être considérée comme un nouveau « gadget », elle est en tout cas une bonne occasion  pour renforcer cette prise de conscience selon laquelle :

« La seule croissance économique ne suffit plus à assurer le "bonheur" d'un pays et qu'un développement plus équitable, équilibré et durable permettrait de mieux éliminer la pauvreté et assurer le bien-être de tous les peuples » (site consacré aux Journées Mondiales ».

A  l’occasion de cette première Journée Mondiale du Bonheur, le 20 mars, l’UNAI – United Nations Academic Impact – organise une conférence autour du thème « Bonheur et bien-être : essentiels pour un avenir durable » au siège de l’ONU à New-York.

A Paris, L’OIB, l’Observatoire International du Bonheur, s’associe au Barreau de Paris pour célébrer cette première Journée.  Celui-ci organise en effet, à la Maison du Barreau, une conférence plénière suivie de 7 ateliers et animations pratiques autour du thème « Avocat et bonheur, c’est possible! ». Au programme : bonheur et succès, gestion du stress, transmission générationnelle…

Objectifs poursuivis par l’OIB : Faire progresser la notion de progrès sociétal en plaçant au centre de la réflexion sur le bonheur, les valeurs fondamentales d’humanité, qui fondent le socle du droit.

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