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Nous avons un père ! 

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Philippe Oswald - publié le 14/03/13
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François, le pape du bout du monde

« Frères et sœurs, bonsoir ! » Rien de plus simple que les premiers mots du nouvel évêque de Rome que ses frères cardinaux sont allés chercher, a-t-il ajouté aussitôt, « au bout du monde ». Et d’inviter aussitôt la foule des fidèles à prier avec lui pour son prédécesseur, « notre évêque émérite Benoît XVI » (le « grand-père » en somme !), avec les deux prières les plus familières à tous les catholiques du monde entier : le Notre-Père, l’Ave Maria…La prière d’un père de famille avec les siens.

C’est avant tout cela un pape : un père. Un père, pas un « pater familias » à la mode antique, impérieux et dominateur, ni un monarque éclipsant ses pairs évêques mais l’un d’eux, premier d’entre eux en tant qu’évêque de Rome. Un père qui est aussi un frère mendiant la prière de tous les siens, et qui s’incline devant la foule, obtenant aussitôt un silence impressionnant.

Un homme simple, direct, dépouillé de tout « ego ». Un homme se voulant totalement donné, au Christ d’abord, à ses frères et sœurs ensuite, comme l’indique son choix sans précédent de se nommer François. Le jésuite Jorge Mario Bergoglio a donc pris pour saint patron le fondateur des franciscains. Le symbole est évident : le « Poverello » a réformé l’Eglise en se dépouillant de toutes ses richesses jusqu’au don total de sa personne pour s’identifier à la personne du Christ dont il reçut les stigmates. L’abandon total à Dieu, voilà comment le pape François veut réformer l’Eglise, voilà le programme du prochain pontificat.

Ce dépouillement volontaire n’est pas un vide, le rêve irénique d’une sorte d’apesanteur. Qu’on ne s’y trompe pas, ce doux pape est aussi un jésuite, un soldat, un combattant. Il l’a prouvé de multiples façons chez lui, en Argentine : en prenant le parti des plus pauvres d’entre les pauvres, le peuple des favelas, face au pouvoir, aux puissants et aux narcotrafiquants, mais aussi en se dressant vigoureusement contre les mesures libertaires d’un gouvernement idéologiquement très proche du nôtre, en France. Son opposition à l’avortement, à l’euthanasie, au « mariage gay » est sans concession.

Voici donc venu le moment du grand combat. Combat spirituel, combat divin et humain « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». Comme ses prédécesseurs, en se revêtant de l’habit blanc (la couleur du deuil en Orient) dans la « chambre des larmes » avant de se présenter à l’acclamation de la foule, le pape François le savait bien : c’était à l’allégresse du dimanche des Rameaux qu’il allait s’exposer Place Saint-Pierre. Bientôt suivraient la Passion, le scandale et la folie de la Croix, sans laquelle ne saurait advenir la Pâque, la victoire de l’Amour.
 

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