Un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour naître puis pour se construire psychologiquement et affectivement.
Tous et chacun nous sommes nés d’un père et d’une mère. Jamais personne n’a été engendré par deux pères ou par deux mères.
Cellule de base de la société, la famille est elle-même fondée sur la conjugalité, c’est-à-dire l’union potentiellement féconde d’un homme et d’une femme, dans leur complémentarité naturelle.
Refuser cette évidence de l’altérité sexuelle comme donnée naturelle du mariage revient à un déni de réalité.
Il ne s’agit pas d’une question de liberté, d’égalité ou de discrimination que viendrait corriger « le mariage pour tous » comme on tente de nous le faire croire : au contraire, en cessant de reconnaître le mariage tel qu’il est, fondé sur l’altérité, l’État commettrait une énorme injustice.Comment passer pour profits et pertes les bienfaits fondamentaux et structurants que le mariage apporte à toute la société ? Comment nier que l’union conjugale constitue le cadre optimal pour l’éducation et l’équilibre des enfants ? Pour se développer de façon équilibrée affectivement et psychologiquement, ceux-ci ont besoin de la figure du père et de la mère (naturels ou adoptifs).
Dans un monde de plus en plus dur, dans un monde en crise, il est plus nécessaire que jamais de défendre et de promouvoir la famille, source de vie et de stabilité, où s’acquièrent les repères essentiels. Alors que la parité est aujourd’hui réclamée à tous les niveaux de la société, il est pour le moins paradoxal de s’attaquer à la parité homme/femme dans la famille, cellule de base de la société…
Le « mariage pour tous » est un slogan mensonger : il n’est pas question de mariage entre trois personnes, ni entre un parent et son enfant, ni entre frère et sœur, ni avant un certain âge, etc.
Alors pourquoi entre deux hommes ou deux femmes ? Le mariage a connu historiquement bien des formes en fonction des temps et des civilisations avant de parvenir à son modèle le plus stable mais il n’est jamais arrivé, à aucune époque, nulle part, qu’on consacre l’union de deux hommes ou de deux femmes. Toutes les sagesses, toutes les civilisations et toutes les religions réprouvent le « mariage homosexuel ». Mais le simple bon sens y suffit.
Il s’agit à proprement parler d’une « folie », comme le disent ouvertement de hautes autorités morales.
Une idée aussi aberrante, contraire à la loi naturelle, ne peut naître que dans une société en perte de repères, désarçonnée, intimidée et manipulée. Quand les évidences les plus fondamentales sont ainsi niées, on entre dans une zone où toutes les barrières protectrices de la civilisation sont menacées.
L’enfant n’est pas un objet !
Il n’y a pas un droit à avoir des enfants, et encore moins à en obtenir par toutes sortes de moyens. Il faut se préoccuper au contraire du droit des enfants. La société doit-elle satisfaire à tout prix les désirs et attentes exprimés par des adultes, quand c’est au détriment d’enfants par nature vulnérables et fragiles ? Qui peut affirmer que l’intérêt supérieur de l’enfant est d’être adopté par deux hommes ou deux femmes, plutôt que par un couple parental composé d’un homme et d’une femme ? Les enfants ont le droit de connaître ceux qui les ont engendrés, d’être ainsi insérés dans une lignée, d’être éduqués par eux et de les nommer : papa et maman. Les enfants se porteront-ils mieux quand on les aura officiellement gratifiés d’un « parent A » et d’un « parent B » comme en Espagne ? S’ils étaient sondés sur la question, comment douter qu’ils ne veuillent tous bénéficier d’un père et d’une mère ?
Aura-t-on fait progresser la société en sacrifiant le bien des enfants, l’identité biologique, la parenté et la généalogie ? Sur quels critères empêcherait-on un enfant adoptable à sa naissance d’avoir un père ou une mère en lui donnant deux mères ou deux pères ? Osera-t-on aggraver son traumatisme d’avoir été privé de ses parents biologiques en lui déniant le droit d’avoir un père et une mère adoptifs ? Quel impact psychologique sur l’enfant quand il sera en âge de connaître la vérité sur sa conception puis, à l’adolescence, sur la relation de ses « parents » de même sexe ? Qu’adviendra-t-il en cas de divorce ? Auquel des « parents » sera-t-il confié ?
On n’en finirait pas d’énumérer les situations inextricables dans lesquelles notre société s’enfermerait si elle commettait la grave injustice de priver légalement un enfant d’un père et d’une mère.
PS : Récemment, Elton John a confié ses peurs pour son fils Zachary, qui le jour où il ira à l’école devra expliquer aux autres enfants qu’il avait « deux papas » : « Cela va lui fendre le cœur de grandir et d’apprendre qu’il n’a pas de maman. ». Pas de maman ? Mais c’est faux ! Comme tout enfant, cet enfant a bien sûr une maman (qualifiée de manière très méprisante de “mère porteuse” alors que c’est sa mère), et il a aussi un père (qui n’est peut-être aucun des deux mâles avec lesquels il vit). Il est parfaitement faux de lui dire qu’il n’a pas de maman : il en a une, qui lui est cachée et dont il a été privé. On ne peut bâtir sur le mensonge sans créer des traumatismes profonds.